L�Etat doit assurer un r�le de strat�ge et interventionniste socialement et l�attractivit� �conomique et financi�re du pays doit �tre renforc�e, selon M. Abdelatif Benachenhou. L�ancien ministre des Finances estime qu�au regard de la p�riode des �vaches maigres� qui arrive, les grands programmes d�investissements publics doivent �tre revus. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les participants, hier � l�h�tel Hilton, � une session pl�ni�re de la 6e Conf�rence strat�gique internationale sur les opportunit�s d�investissement dans le secteur de l��nergie ont eu � conna�tre l�appr�ciation de M. Abdelatif Benachenhou, conseiller du pr�sident de la R�publique et ancien ministre des Finances, sur les r�percussions de la crise financi�re internationale sur l�Alg�rie. A ce propos, M. Abdelatif Benachenhou a constat� que l��conomie mondiale entre dans une phase de r�cession et de ralentissement de la demande, qui risque de perdurer deux � trois ans. En outre, dans le contexte de �d�prime� mondiale, d��incertitudes et d�impr�visibilit� �, l�on s�installe selon l�orateur et pour une p�riode donn�e, �combien de temps ?�, dans un �march� d�offreurs�, de prix p�troliers en baisse et des difficult�s pour l�industrie p�troli�re. Abordant le cas Alg�rie, l�ancien ministre des Finances a consid�r� que l��conomie nationale affiche une �croissance de plus en plus molle�. Or, 85% des investissements et entre 60 et 75% de l��pargne nationale sont concentr�s, dira-t-il, au niveau de l�Etat et des grandes soci�t�s publiques. Et avec des programmes d�investissements publics de 150 milliards de dollars pour l��quipement sur concours budg�taires et plus de 100 milliards de dollars pour Sonatrach et Sonelgaz. Constatant que l�Alg�rie se dirige vers une p�riode de �vaches maigres�, M. Abdelatif Benachenhou a estim�, ainsi, que les grands programmes d�investissements publics doivent �tre revus. Et cela m�me si les r�serves importantes accumul�es dans le Fonds de r�gulation des recettes permettent de contribuer � financer ce programme. Les espaces budg�taires sont � discuter Il s�agit, selon l�ancien grand argentier du pays, de �regarder � l�int�rieur� de ces programmes pour voir si certains aspects ne sont pas indispensables et doivent �tre �rabot�s� ou report�s � des dates ult�rieures. Pour l�intervenant, la discussion doit porter sur les arbitrages, les espaces budg�taires qui risquent de �ne pas �tre ceux qu�on souhaite�. Des espaces qui sont impact�s par les grands projets �nerg�tiques m�me si une d�tente sur les prix des intrants est � pr�voir. S�interrogeant sur la vocation de �l�argent public � financer des op�rateurs qui peuvent acc�der � des ressources autres, M. Abdelatif Benachenhou a affirm� que les d�penses publiques doivent �tre �regard�es�, concernant notamment les secteurs de la construction et de l�agriculture. Deux secteurs � fort impact social, grands pourvoyeurs d�emplois � travers la d�pense publique mais dont �l�efficacit� n�est pas celle souhait�e�. Il est question toutefois, temp�rera-t-il, de pr�server ce qui peut �tre pr�serv�. Comme il s�agit, fera-t-il remarquer, de �renforcer l�attractivit� �conomique et financi�re du pays dont on a besoin en continu et d�attirer davantage d�investisseurs �trangers. Voire, l�Etat doit se concentrer sur son r�le de �strat�ge�, agissant sur le long terme et interventionniste, prot�geant les couches sociales les plus vuln�rables. Ceci dans le contexte o� l�ouverture �conomique accro�t in�luctablement les in�galit�s et o� la pauvret� progresse, notamment dans les zones rurales recul�es. C. B. Ils ont dit : � Ali Reza�guia (directeur ex�cutif, DGC finances � Sonatrach) : �Le groupe Sonatrach pr�voit d�investir 65,3 milliards de dollars � l�horizon 2012 dont 45 milliards de dollars d�investissements d�j� matur�s et une vingtaine de milliards de dollars en option. Le co�t global de 11 projets d�investissements dans le secteur de la p�trochimie s��l�ve � 28,632 milliards de dollars dont 20,045 milliards doivent �tre financ�s localement. En outre, les investissements � l�international sont �valu�s � 1,8 milliard de dollars.� � Noureddine Bouterfa (P-dg du groupe Sonelgaz) : �Le groupe Sonelgaz compte investir 29 milliards de dollars � l�horizon 2017 pour le d�veloppement de ses capacit�s de production et de distribution de l��lectricit� et du gaz. Des investissements de l�ordre de 15 milliards de dollars sont d�j� lanc�s dont 30% sont assur�s par des fonds propres du groupe.� � Slimane Nafa� (directeur, Algerian Energy Company, AEC) : �Le co�t du programme de r�alisation de 13 usines de dessalement de l�eau de mer (d�une capacit� globale de 2,6 millions de m3) s��l�ve � 2,6 milliards de dollars. Avec 600 millions de dollars de capitaux investis dont 320 millions de dollars de capitaux �trangers et 280 millions de dollars de capitaux locaux. L�endettement g�n�r� par ces projets atteint 2 milliards de dollars dont environ 200 millions de dollars contract�s aupr�s de banques �trang�res.�