La gestion financi�re et administrative des communes de la wilaya d' Annaba fait l'objet depuis quelque temps d'enqu�tes men�es par les diff�rents services de s�curit� afin de d�terminer les diff�rents dysfonctionnements et situer les responsabilit�s des uns et des autres dans la dilapidation des deniers publics, d�tournements et autres passe-droits qui ont permis l'attribution de projets � des entreprises de r�alisation sans respecter le code des march�s. Ainsi, les dettes de la commune d'El-Hadjar qui s'�l�vent � plus de 4 milliards de centimes accumul�es pour des travaux fictifs sont pass�es au peigne fin par les enqu�teurs qui ont, dans la foul�e, d�couvert la vente de locaux commerciaux et la cession de lots de terrain, patrimoine de la commune, � des prix d�risoires (100 DA le m�tre carr�). El-Bouni n'est pas mieux lotie, les investigations ont r�v�l� des irr�gularit�s dans l'affectation des aides � la construction de logements �volutifs, la dilapidation de deniers et du patrimoine publics dont jouissent des particuliers ainsi qu'un march� attribu� � l'Edimco (dissoute depuis) pour l'approvisionnement des 360 b�n�ficiaires de plateformes en mat�riaux de construction, un march� d'une valeur de 1,7 milliard dont les clauses n'ont jamais �t� respect�es par cette entreprise et qui, pourtant, a �t� pay�e. La vente � des particuliers � des prix symboliques de lots de terrains hors plan d'occupation des sols (POS) est une autre affaire qui a �t� mise a nu par les enqu�teurs. A Sidi- Amar, une autre commune de la wilaya de Annaba des experts ont �t� d�sign�s dans le cadre d'une enqu�te judiciaire pour �tablir un rapport d�taill� sur l'estimation financi�re des projets r�alis�s, des gestionnaires, entrepreneurs, administrateurs et agents ont �t� convoqu�s. Sur instruction des autorit�s de la wilaya, toutes les factures ont �t� suspendues ; ainsi, fournisseurs et entrepreneurs ayant r�alis� des travaux attendent toujours d'�tre pay�s. A Chorfa, ce sont des �lus qui sont mont�s au cr�neau pour d�noncer ce qu'ils appellent la mauvaise gestion administrative et financi�re de leur commune citant la passation de march�s sans avis d'appel d'offres et sans enveloppe financi�re. La commune d'Annaba, chef-lieu de la wilaya, est elle aussi dans la tourmente, un bras de fer oppose le pr�sident de l'APC aux �lus, ce qui a influ� n�gativement sur les int�r�ts des citoyens ainsi que sur les diff�rents projets de d�veloppement. Une cellule de suivi a �t� install�e par la tutelle pour contr�ler la commune sur le plan administratif. AInsi, il est apparu que cette institution accuse un d�ficit de l'ordre de 30 milliards de centimes, d� essentiellement � une exploitation du patrimoine communal qui est en de�� des normes admises ainsi que l'�vasion fiscale qui porte un coup s�rieux aux finances de l'APC. A la commune de Berrahal, c'est surtout la passation de march�s sans passer par la commission comp�tente qui est dans le collimateur des enqu�teurs. Citons � titre d'exemple, le march� attribu� � une entreprise priv�e pour le ramassage d'ordures alors que le service existe au niveaux de cette commune.