Le secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould-Abbès, a réuni, hier, dans l'après-midi, au siège national du parti à Hydra, les nouveaux députés FLN pour «une journée d'étude sur le plan d'action du gouvernement». A quelques heures seulement avant la présentation devant l'Assemblée de ce plan d'action par le Premier ministre, il fallait bien mettre les choses au point. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Tout ce que nous avons défendu pendant la campagne électorale, on le retrouve dans ce plan d'action du gouvernement, un plan d'action qui est mis en place pour la mise en application du programme du président de la République», dira d'emblée Ould-Abbès. Ce ne sera pas tout et un «rappel» en appellera un autre : «Ce même gouvernement est conduit par un membre du comité central du FLN, Abdelmadjid Tebboune, et je vous informe, aussi, que lors des consultations, j'ai proposé une liste de dix-sept noms et huit d'entre eux sont retenus dans ce gouvernement.» En d'autres termes, il s'agit bel et bien d'un gouvernement où le parti présidentiel, le FLN, se taille la part du lion avec, d'ailleurs, deux portefeuilles de souveraineté, à savoir les affaires étrangères et la justice, en plus du poste clé de Premier ministre. Il est donc dans l'ordre naturel des choses que les députés du parti soutiennent ce plan d'action. Ce que demandera le secrétaire général du reste. Il insistera cependant sur deux choses : la discipline partisane et la mobilisation lors des débats. «Vous êtes libres dans vos interventions mais la liberté d'expression doit impérativement demeurer dans le cadre de la discipline partisane. N'oubliez jamais qu'il s'agit, d'abord, du programme du président de la République, président du parti Abdelaziz Bouteflika.» Toujours à l'adresse de ses députés, le patron du FLN poursuit : «Il ne faut pas être timide, il faut défendre le programme du gouvernement bec et ongles et sachez toujours que vous ne vous présentez pas les mains vides. Notre programme, c'est celui du Président et notre bilan, c'est son bilan depuis 1999.» Ceci au plan politique. Au plan strictement organique et interne, et faisant allusion à certains mécontents à la suite de l'annonce officielle des listes électorales du parti pour les dernières législatives, Ould-Abbès lancera aux 161 nouveaux députés : «Je tiens, encore une fois, à vous féliciter pour votre élection et sachez que je suis fier d'avoir signé vos agréments pour représenter le parti lors des dernières législatives. L'élite du FLN est là, dans cette salle. Mais sachez que votre mission n'est pas facile. Le FLN doit d'ores et déjà préparer les élections locales qui se tiendront dans trois mois, mais, surtout, les élections présidentielles de 2019 et vous savez tous qui est notre candidat naturel.» Enfin, et en réponse à une question d'un confrère au sujet de rumeurs faisant état d'une instance que présiderait Saïd Bouhadja et qui serait chargée de préparer les élections locales, Ould-Abbès répondra sereinement : «Le FLN a une direction. Il a un président, un secrétaire général, un bureau politique et un comité central. Que cela plaise ou pas à certains ! Y compris au sein des instances dirigeantes !» Toujours au sujet de certains mécontents à la suite de l'annonce des nouvelles nominations aux nouvelles structures du parti, le SG dira, d'un ton ferme : «Il n'y a pas de super-militants au FLN. Désormais, il s'agit de construire un parti moderne et sérieux. C'est fini le temps des combines et des super-militants !» Il fait, bien sûr, allusion, ici, à la mise à l'écart de Tliba et Djemaï.