Malgr� les pluies tardives qui se manifestent g�n�ralement en ce mois d'avril et qui sont plus que salutaires pour le rendement agricole, il n'en demeure pas moins qu'un grand d�ficit en eau reste � combler. Avec une pluviom�trie de 400 mm depuis l'automne, la situation, si elle est satisfaisante pour l'agriculture, est plut�t inqui�tante en ce qui concerne les AEP. Les principaux retenues et grands ouvrages n'ont pu emmagasiner le volume escompt�. C'est m�me insignifiant, comme apport. Le programme de distribution d'eau � travers le groupement de Tlemcen et certaines r�gions de la wilaya sera revu � la baisse en pr�vision des grandes chaleurs. Le long cycle de la s�cheresse qui est apparu au d�but des ann�es 1980 a eu des incidences sur le niveau des eaux superficielles et les nappes souterraines. Cette nouvelle donne a incit� les responsables de l'hydraulique � prendre des initiatives en vue de mobiliser d'autres ressources souterraines pour combler le vide cr�� par les eaux de surface. L'exploitation des sources et des forages, reste l'unique alternative pour permettre � la wilaya une distribution normalis�e au cours de l'�t�. Mais encore une fois, il faut rappeler que si les responsables de l'EPEOR ont tout fait pour satisfaire le besoin du citoyen, le civisme reste encore une vague notion chez certains, le gaspillage du pr�cieux liquide doit �tre sanctionn�. En ce qui concerne les puits domestiques, l'EPEOR invite les propri�taires � se rapprocher des services des eaux pour la r�cup�ration de la brique poreuse pour le traitement des eaux des puits. La s�cheresse n'est pas la seule responsable de cette disette, car les deux ann�es pr�c�dentes ont plut�t �t� g�n�reuses avec une pluviom�trie importante, mais h�las, il suffit de voir o� vont ces importantes capacit�s emmagasin�es pour comprendre que le laisser-aller, le sabotage et surtout l'impunit� sont devenus une situation normale qui n'inqui�te personne. Tout au long de l'ann�e, des fuites apparaissaient et l'eau potable arrose le bitume. Au niveau du grand r�servoir de Bouhanak, pr�s de Boudjmil, toute une conduite �clat�e d�verse un d�bit important en plein nature, de quoi alimenter plusieurs quartiers H24. Mais qui ira � Bouhanak pour voir cela ? Rappelons pour la circonstance qu'une �tude r�alis�e par un bureau �tranger fait ressortir que 60% des capacit�s emmagasin�es se perdent dans la nature (fuites). Alors, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige le probl�me d'eau restera pos�, et dire que ce liquide est consid�r� comme l'or bleu du XXIe si�cle.