Mahdjou Bedda tacle de nouveau son prédécesseur au département de l'industrie et des mines estimant qu'après deux années d'espoirs, les résultats escomptés du secteur de l'automobile sont quasi-nuls. «On n'a rien fait», a-t-il indiqué jeudi dernier au micro de la Chaîne 3 de la radio nationale. Aussi, une politique de redressement à même de stopper l'hémorragie de «l'importation déguisée» s'agissant de l'industrie automobile et telle que qualifiée par le ministre de tutelle, entrera en vigueur dès les prochains jours à travers le nouveau cahier des charges devant régir les modalités et conditions d'exercice de l'activité de montage et de production des véhicules. Le ministre de l'Industrie et des Mines dénonce, ni plus ni moins, une démarche défaillante qui vient d'ailleurs de faire l'objet d'une expertise exhaustive de la part d'un groupe de travail composé de spécialistes qui s'est penché durant le mois de Ramadhan sur la question dont notamment, les raisons de l'échec de la stratégie mise en place pour développer cette industrie par l'équipe de son prédécesseur, Abdeslam Bouchouareb en l'occurrence. Mahdjoub Bedda voudrait ainsi lancer un signal fort aux investisseurs qui veulent travailler avec les moyens permis par les pouvoirs publics car l'importation déguisée, c'est terminé en Algérie», pestera-t-il. «Nous devons revoir le cahier des charges parce qu'il y a beaucoup de failles et en même temps réviser notre politique concernant un vecteur très important. Il s'agira aussi de voir comment encourager les équipementiers à venir dans notre pays afin de créer des petites et moyennes entreprises pour assurer la sous-traitance surtout en matière de pièces de rechange qui est un marché très important en Algérie mais également aussi porteur au titre de l'exportation vers l'Afrique», a déclaré le ministre, annonçant que le nouveau cahier des charges sera dévoilé dans les tous prochains jours. Il confirme en effet les déclarations, deux jours auparavant, du ministre du Commerce qui a laissé entendre que la commission en charge du dossier au niveau du département de l'industrie s'attelait à finaliser le documentdont les contours seraient dévoilés incessamment par le ministre de tutelle. Pour rappel, dans un entretien accordé il y a quelques jours à notre confrère El Watan, le ministre de l'Industrie et des Mines avait déclaré que «les concessionnaires se sont engagés avec l'Etat de créer et multiplier les sociétés de sous-traitance, booster l'emploi, diminuer la facture des importations, d'exporter à moyen terme et de réduire le coût des véhicules, etc. Or, je n'ai rien trouvé de cela "...", aujourd'hui, les véhicules coûtent plus cher que dans le pays de provenance, l'emploi a diminué par rapport à avant et la pièce de rechange reste onéreuse et indisponible». Et de justifier que «Pour remettre tout sur les rails, nous avons décidé d'arrêter l'importation déguisée et tout le monde doit s'aligner sur la nouvelle politique, où chacun aura la place qu'il mérite, ajoutant que, celui qui veut investir est le bienvenu. Celui qui voit le marché uniquement que sous l'angle de l'importation et du transfert de devises, n'a rien à faire en Algérie.».