C'est le black-out total concernant les données chiffrées et détaillées des élections locales à Bouira. En cause, les locaux de la Drag qui devait les donner hier matin pour la presse, étaient fermés pendant toute la matinée et même dans l'après-midi, et le personnel, sous prétexte qu'il aurait travaillé jusqu'à une heure tardive de la nuit, devait récupérer. Du coup, les quelques données dont nous disposons, en ce qui concerne les partis, ont été récoltées ça et là à partir des sources extérieures. A commencer par le FLN qui a déposé les dossiers pour les 45 communes, et une liste APW conduite par l'actuel P/APW, Saâdelli Brahim. Une liste qui, au vu des dernières données en notre possession, concernant son rival de toujours, le RND, a toutes les chances d'arracher le maximum de sièges au soir du 29 novembre prochain. Cette aubaine offerte au FLN, l'a été grâce au RND. Un parti qui avait toutes les chances de son côté, surtout après le capital sympathie qu'il avait engrangé durant les dernières élections législatives où, rappelons-le, le RND avait gagné trois sièges tout comme le FLN mais avec une donnée de taille. A savoir que pour la première fois, le RND devançait de plusieurs centaines de voix son rival le FLN. Or, à voir la liste APW actuelle du RND, avec comme tête de liste, Boutata Ahmed, un transfuge du RCD, alors que le RND regorge de potentialités et de cadres aux compétences avérées et à moralité irréprochable, il y a tout lieu de croire que le coordinateur qui a confectionné cette liste alors qu'il avait entre ses mains, plus de 200 dossiers de candidature, court un très grand risque. Ce qui est sûr, c'est que l'option prise par le coordinateur du RND fera le bonheur du FLN. Mais également du FFS qui, même avec la crise qui a suivi la désignation de la tête de liste le docteur Hamid Chachoua au lieu de Saïd Derradj initialement désigné pour conduire la liste APW du FFS, malgré cette crise, le FFS pourra bénéficier du choix du RND qui a opté pour un ex-cadre du RCD qui est très mal vu dans la région. Le FFS pourra compter sur le potentiel militant et sympathisant de la région de M'chédallah mais également des régions de Bechloul, Bouira et surtout Lakhdaria avec la présence de l'ex-P/APC, Oukil Mohamed, qui a été injustement écarté de la présidence de l'APC par le wali de l'époque en 2016, après un pseudo-procès durant lequel il a été condamné à une année de prison ferme. Cela étant, il y a évidemment le RCD qui abordera la bataille de l'APW avec l'actuel maire de Haizer, Meziane Chabane, comme tête de liste et qui possède toutes les chances pourvu que le potentiel militant qui était éparpillé lors des élections législatives, soit rassemblé. Outre ces quatre partis, il y a le MPA qui va encore une fois, comme il l'a déjà fait en 2012, jouer au trouble-fête, mais également le Hamas et l'éternel Hamou Djakboub qui conduira la liste APW pour... la énième fois. Par ailleurs et pour ces élections locales 2017, il y a le parti de Benflis qui fera son entrée pour la première fois et dont personne ne connaîtra pour le moment le véritable poids tant il n'a jamais eu à se jauger sur terrain ; tout comme le TAJ d'Amar Ghoul mais également le PJ qui gère actuellement la commune de Bouira et dont le P/APC, Oulmi Hakim, qui a reconduit la liste, a toutes les chances de remporter l'APC de Bouira, pour un deuxième mandat. En somme, et selon un bilan publié par la Haute instance pour la surveillance des élections, hier à 13h, alors que la Drag était toujours fermée, il y a au total 234 listes dont une indépendante, déposées par 21 partis concernant les APC alors que pour l'APW, ils sont seulement 14 partis à y postuler. Quels sont les partis qui participent pour les APC et dans combien d'APC pour chacun d'eux, quels sont ceux qui participent pour l'APW et qui sont les têtes de liste et même les noms des candidats postulants ? Toutes ces questions sont du ressort de la Drag qui a préféré fermer ses portes hier. Du moins jusqu'à 15h de l'après-midi. Enfin, rappelons que tous ces partis feront face à un adversaire des plus coriaces, celui de l'abstention. Une option qui est toujours en vogue dans notre pays, surtout avec la crise actuelle.