La SDC (Sonelgaz) met les bouchées doubles et rattrape les retards de deux années. Il ne se passe pas de semaine sans que le chef de l'exécutif de la Wilaya n'effectue une sortie sur le terrain, en zone rurale surtout, pour les mises en service de raccordements d'agglomérations au réseau de gaz naturel, en allumant la flamme témoin. Il faut dire que la SDC (Société de distribution du Centre), filiale de Sonelgaz de Aïn Defla a déployé tous ses moyens pour combler les retards accumulés depuis le début de l'année 2016 tant dans le domaine du transport (gazoducs) que dans le domaine de la distribution dans les centres urbains et les agglomérations en zone rurale. Ainsi, en 2016, ce sont 15 communes qui ont été desservies et 3 439 foyers branchés au réseau de distribution ; le tout pour un montant de 17 milliards de centimes. En 2017, la SDC a réalisé les conduites de transport et opéré les branchements dans 4 338 foyers dans 30 agglomérations de 10 communes au prix d'une enveloppe estimée à plus de 23 milliards de centimes. A signaler que la SDC a déjà posé globalement un réseau de distribution d'un linéaire de 109 km. Selon les informations auxquelles nous avons pu accéder, une fois le déficit comblé, la Direction de la SDC a même entamé la réalisation des projets inscrits dans le programme de la première tranche au titre de l'année 2018. Au programme de raccordement en gaz naturel de cette première tranche, figure le transport et la distribution de cette source d'énergie dans 10 agglomérations inscrites parmi 27 agglomérations de 15 communes avec 2 943 foyers qui seront raccordés. Pour ce faire, le budget de la wilaya a contribué avec une enveloppe de 62 milliards de centimes au côté de la SDC qui participe avec 34 milliards. Soit globalement une enveloppe de 96 milliards de centimes. Il faut noter que dans le projet du budget de la wilaya de l'année 2018 qui a été voté récemment, figure la mobilisation d'une enveloppe de 50 milliards de centimes, enveloppe qui est destinée, indique-t-on, exclusivement à la couverture à concurrence de 2/3 des travaux de distribution et 1/3 à la charge de la SDC. Pour ce qui est des coûts de réalisation des conduites de transport, le budget de la wilaya ne peut y faire face, et l'élévation du taux de pénétration du gaz naturel au bénéfice des populations de la wilaya restera dépendante de la participation du secteur de l'énergie. Au tableau des mesures des restrictions financières, figure la réalisation du réseau de distribution au niveau du chef-lieu de la commune de Oued El Djemaâ dans la daïra de Aïn Lechiakh, l'opération ayant été frappée par le «gel», la DP (Distribution publique) ayant déjà été réalisée, les travaux sont arrêtés au taux de 50%. On notera aussi que le taux de pénétration de gaz de la wilaya de Aïn Defla a connu une hausse de 2% en 2 ans en passant de 53 à 55%, ce qui est considéré déjà comme positif certes mais bien insuffisant et encore bien en deçç du taux national qui serait estimé à plus de 62%. S'agissant de la couverture de la wilaya de Aïn Defla en énergie électrique, son taux de pénétration a atteint l'ordre de 98%. Dans ce secteur, la DSC a procédé à d'importants investissements en 2017. On citera la réalisation d'un poste de transformation de 60 KV à 30 KV réalisé à El Attaf et mis en service le 5 septembre dernier, inauguré par le ministre de l'Energie Guitouni Mustapha, 2 cabines mobiles, une à Aïn Torki et la seconde à Aïn Defla au niveau du nouveau pôle urbain Echellal pour alimenter les quelque 10 990 logements en voie d'achèvement. Toujours dans le domaine de la couverture du territoire en énergie électrique, la SDC a réalisé et achevé, dans le programme inscrit de 2016, le raccordement de 15 agglomérations comptant 977 foyers et la pose d'un réseau de 56 km, avec une opération qui a coûté quelque 14 milliards de centimes. Cependant, la SDC n'est pas un organisme de charité mais une entreprise publique à caractère commercial et en tant que telle, elle ne peut fonctionner, se développer et investir pour améliorer la qualité de ses services aux citoyens que par la réalisation de résultats positifs. Cependant, l'entreprise détient des créances importantes. En effet, avons-nous appris, s'agissant des impayés de clients ordinaires, le montant de ces créances s'élèverait à quelque 48 milliards de centimes ce qui, dit-on, justifie pleinement l'entame de la vague de coupures après un délai de 15 jours majoré de 3 journées, mais passé ce délai, le rétablissement est facturé par une pénalité de retard de 950 DA qui sera portée sur la facture de la concession suivante. A noter que les clients ordinaires ne sont pas les seuls à accuser des retards de paiement, mais bien plus les organismes administratifs ou sous tutelle de l'administration sont de mauvais payeurs car selon nos informations, la SDC détient de ces organismes plus de 75 milliards de centimes d'impayés dont 24 milliards par l'ADE et plus de 20 milliards par les communes. S'agissant de ce volet relatif aux administrations, nous avons appris que des accords ont été signés entre ces organismes et la SDC et des échéanciers établis. De plus, il est à signaler que la SDC est victime de vols de câbles électriques en cuivre. On en a compté 8 durant l'année 2017 commis pour la plupart dans la daïra de Djelida et que des plaintes ont été déposées auprès des services de sécurité concernés.