4 444 affaires d'atteintes aux enfants ont été enregistrées par la Direction générale de la Sûreté nationale durant les neuf premiers mois de l'année en cours, a indiqué hier la commissaire principale Mme Yasmine Khawas, lors de son intervention au forum de la Sûreté nationale à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La célébration de la Journée internationale de l'enfance en Algérie était une occasion pour la ministre rattachée au Premier ministère et en charge de la protection des enfants pour rappeler «l'importance des dispositions mises en place par le gouvernement pour faire face à toute forme d'agression des enfants ou de la violence à l'égard des femmes». Lors de son intervention au forum de la Sûreté nationale hier à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, Mme Meriem Chorfi a mis en évidence les efforts consentis par l'Algérie en matière de protection des enfants, tout en reconnaissant «qu'il reste à faire encore beaucoup de perfectionnements». En cette opportunité, elle a réitéré les informations rendues publiques, en annonçant «l'élaboration prochaine d'une base de données pour les droits de l'enfant, ainsi que d'autres mécanismes, dont un numéro vert qui permettra de dénoncer les différentes atteintes aux droits des enfants et surtout protéger les personnes qui alertent et dénoncent les comportements nocifs, ou même douteux sur les enfants». Pour sa part, la commissaire principale Mme Yasmine Khawas a laissé entendre l'ampleur du phénomène d'agression à l'encontre des enfants, d'où le chiffre de 4 444 affaires enregistrées au niveau de la Direction générale de la Sûreté nationale. A ce propos, elle dira que la violence contre les enfants touche toutes les tranches d'âge, soit celles situées entre 13 et 16 ans, 16-18 ans et même les enfants de moins de dix ans. Sur un autre chapitre, la conférencière a fait savoir que les structures de la Sûreté nationale ont enregistré 2 626 cas d'enfants en situation de danger, soit des enfants «récupérés de la rue» mais remis à leurs familles. Toutefois, elle dira que «s'il y a récidive de ces enfants, c'est le tuteur qui sera poursuivi en justice». La commissaire divisionnaire de police dira, par ailleurs, que le phénomène de la cybercriminalité touche aussi les enfants, puisque les services de police ont enregistré une quarantaine d'affaires où sont impliqués des enfants et que le pourcentage d'enfants admis dans des centres de rééducation a baissé de 15,97% en 2017. Enfin, et au sujet de la violence proférée à l'encontre de la femme, la conférencière a déclaré que 7 586 cas ont été enregistrés en 2017 contre 7 563 recensés en 2016 et que les auteurs de ces agressions se recrutent parmi les membres de la famille de l'agressée.