Pour soulager la douleur des citoyens de la commune de Beni-Maouche, lors du tremblement de terre qui l'a violemment secou�e le 10 novembre de l'ann�e 2000, le ministre de la Solidarit�, qui s'est imm�diatement rendu sur les lieux, avait promis monts et merveilles pour les victimes de cette localit�. A ce jour, aucun r�el apport du d�partement de Ould Abbas n'est venu att�nuer le malaise de la population rurale de ce paisible hameau, si ce n'est les fonds de la wilaya de B�ja�a qui ont, plus au moins, aid� les citoyens ruin�s par le s�isme. L'APW de B�ja�a vient ainsi saisir le ministre pour lui rappeler ses promesses qui tardent � voir le jour. "C'est avec un tr�s grand regret que nous venons par la pr�sente vous rappeler les engagements d'aide financi�re aux sinistr�s du s�isme du 10 novembre 2000 de Beni-Maouche, de votre participation de 200 000 DA/foyer pour l'�radication des cit�s coloniales d'Ouzellagu�ne (650 familles), ainsi que les cinq minibus promis � trois communes lors de votre visite de septembre 2004", �crit, d'embl�e, M. Ferhat Hamid au ministre de la Solidarit� dans sa correspondance, dont nous d�tenons une copie, avant d'ajouter : "Quatre ann�es apr�s la trag�die qui a fait des d�g�ts consid�rables et dont des centaines de familles sinistr�es vivent avec le cauchemar de la pr�carit�, du d�nuement et le sentiment d'abandon, faut-il qu'un autre s�isme frappe encore cette r�gion pour qu'on se souvienne de ces collines oubli�es ?" Le pr�sident de l'APW de B�ja�a estime dans sa missive que ce n'est pas "maintenant" qu'il faut demander � la France, apr�s cinquante ans, un d�dommagement des villages, compl�tement ras�s alors, pour que ces familles retrouvent l'humanit� et la dignit� dans leurs maisons. M. Ferhat s'interroge aussi sur la promesse du ministre de la Solidarit� en ce qui concerne les cinq minibus de ramassage scolaire, "pourtant insignifiante au regard du relief difficile de notre wilaya et des 200 000 �l�ves qui sollicitent quotidiennement le transport". Le P/APW de B�ja�a interpelle le ministre : "A-t-on perdu le sens de la solidarit� nationale pour ne pas comprendre que notre r�gion est recul�e m�me pour nos gouvernants ?" "Quelle cr�dibilit� peut-on accorder, dans ces conditions, � la gouvernance et quel avenir peut-on attendre des fausses promesses ?" s'exprimait le P/APW.