Les boulangeries qui ont procédé à l'augmentation du prix de la baguette de pain sont revenues au prix initial. Les menaces du ministère du Commerce et les décisions de poursuite en justice des contrevenants les ont apparemment dissuadés. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le coup de force de certains boulangers a échoué. Les menaces du ministère du Commerce contre les contrevenants à la loi semblent avoir eu raison de leur hausse de prix unilatérale. Au grand bonheur des consommateurs, hier à Alger, la baguette de pain avait retrouvé son prix initial. La semaine dernière, nombre de boulangers ont décidé d'eux-mêmes d'appliquer un nouveau tarif et de vendre la baguette de pain à 15 dinars au lieu de 8,5 dinars, prix fixé et soutenu par l'Etat, mettant ainsi le citoyen devant le fait accompli. Prise sans l'aval des pouvoirs publics, cette augmentation de plus de 50% a été qualifiée par le ministère du Commerce d'«illégale». Le département de Mohamed Benmeradi a justement appelé les boulangers à respecter le prix initial de la baguette de pain. Il a même menacé les contrevenants de lourdes sanctions allant jusqu'au risque de fermeture de leur local. Désapprouvant cette décision «unilatérale», l'Association algérienne de protection des consommateurs (Apoce), a de son côté, appelé les citoyens au boycott des boulangeries qui ont procédé à la hausse du prix du pain, jusqu'à demain, dimanche, et ce, explique-t-on dans un communiqué, en raison des agents de contrôle des Directions de commerce qui ne travaillent pas les week-ends. Pour rappel, les boulangers réclament l'augmentation du prix du pain et exigent que son prix de vente soit fixé à 15 dinars au lieu de 8,5 dinars. Datant de quelques années déjà, cette revendication des boulangers est justifiée par «le coût de la farine», et «l'augmentation du prix de l'électricité». Selon eux, le coût de revient de la baguette est bien supérieur au prix de vente.