La secrétaire générale du Parti des travailleurs invite les autorités du pays à laisser marcher les Algériens pour exprimer leur refus de la décision du président américain de transférer l'ambassade de son pays en Israël à Jérusalem. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Louisa Hanoune qui s'exprimait, hier vendredi, dans un court point de presse en marge de la cérémonie d'ouverture des travaux de la 9e conférence de l'entente internationale des travailleurs et des peuples, dont elle est coordinatrice en compagnie d'un dirigeant d'un parti français, a estimé que «le peuple algérien se doit de montrer sa solidarité avec son frère palestinien», affirmant «qu'en pareille situation, il n'y a pas de parti d'opposition ou d'autre d'allégeance». Et de soutenir «qu'il faille que nous soyons les premiers à organiser ce genre de manifestations de soutien au peuple palestinien, rappelant que l'Algérie est le seul pays de la sphère arabe à ne pas entretenir une quelconque relation avec l'Etat sioniste. Pour celle qui la décision de Donald Trump n'étonne pas, il est impératif que la position officielle épouse celle du peuple». Et toujours, à propos de cette décision de Washington du transfert de son ambassade en Israël à Jérusalem, les près de 200 participants, entre responsables politiques et leaders syndicaux, venant de 45 pays, à ce conclave, le second à se tenir en Algérie après celui de 2010, ont adopté en milieu d'après-midi d'hier, une motion de soutien au peuple palestinien, condamnant dans la foulée ce qu'ils qualifient de «provocation» la décision de Trump, à leur yeux, «réactionnaire et raciste et qui veut détourner l'opinion publique pour camoufler ses difficultés internes, notamment les menaces de destitution» qui pèsent sur lui. Dans sa prise de parole à l'ouverture des travaux de cette conférence, la patronne du PT a mis le doigt sur la «déstabilisation de nombre de pays, que ce soit à leurs frontières et à l'intérieur, les injonctions dévastatrices des institutions internationales de l'impérialisme, citant le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne, avec la remise en cause de conquêtes ouvrières et de l'existence des syndicats et de leurs indépendances». Hanoune a, également, dénoncé la multiplication, des guerres qui disloquent les nations au Moyen-Orient et en Afrique notamment, et qui engendrent des millions de réfugiés et de migrants. Elle rappelle, dans ce cadre, l'objectif assigné à cette conférence, à savoir un cadre de large discussion avec tous ceux et toutes celles qui refusent cette politique.