Le séminaire national, le premier du genre, tenu à Aït- Toudert, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, s'est achevé avanthier jeudi, avec l'adoption d'une batterie de recommandations à même d'équilibrer un tant soit peu, la relation intime nutrition-santé publique. Un équilibre pas évident au vu de l'industrialisation effrénée de l'agroalimentaire avec ses incidences fâcheuses sur les habitudes alimentaires saines d'autrefois des populations aux quatre coins de la planète. Une sorte d'un autre modèle de «mondialisation» auquel l'humanité est confrontée. Et cette problématique a été traitée en profondeur lors de cette rencontre initiée par une entité locale, l'association scientifique Iger n Tussna en étroite collaboration avec le laboratoire «Qualité et sécurité des aliments » relevant de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi- Ouzou. C'est ainsi que deux jours durant, mercredi et jeudi derniers, chercheurs, médecins, cliniciens et autres universitaires, venus de nombre de wilayas du pays, Mostaganem, Chlef, Béjaïa, Bouira, Alger, Blida et Tizi-Ouzou, entre autres, ont disséqué cette relation «intime» liant la nutrition et la santé publique, avec, notamment, le passage en revue des nombreuses maladies que la première engendre. Et au bout des nombreuses communications sur les pathologies de gastroentérologie et leur prise en charge, l'état de la nutrition chez la population algérienne, des impacts de l'alimentation moderne sur la santé humaine de la promotion de la santé via l'alimentation saine et équilibrée, les probiotiques : nouvelle approche pour la santé humaine, de la nutrition et santé en milieu scolaire : état des lieux et perspectives, il a été arrêté un ensemble de recommandations à émettre à qui de droit d'en prendre acte. C'est ainsi qu'il a été recommandé l'élaboration d'un guide nutritionnel à mettre à la disposition du large public, d'encourager l'exercice physique et sportif, de stimuler et d'encourager la recherche dans la nutrition, de renforcer le contrôle de la qualité sanitaire des produits alimentaires, d'inciter les médias pour promouvoir la nutrition saine. Aussi, n'a-t-il pas été jugé vital d'introduire la notion de nutrition saine et équilibrée en milieu scolaire, familial et professionnel et, enfin, de valoriser nos traditions culinaires locales. Et parallèlement aux conférences et autres tables rondes prévues lors de ce séminaire, il a été organisé une exposition de produits de santé et d'affiches, à l'issue de laquelle certains ont été primés par le comité d'évaluation de ces travaux. Il s'agit de Madjid Akkour de Blida, de Saliha Oussaïd de Tizi-Ouzou et de Mokrane Abderrahmani de Béjaïa, qui se sont vu remettre des cadeaux et des diplômes. A noter que les organisateurs de ce séminaire ont tenu, à l'occasion, à honorer la mémoire de Lilia Aït-Arab, une jeune adhérente de l'association Iger n Tussna, ravie aux siens au printemps dernier à la fleur de l'âge, elle qui devait fêter ses 17 ans, ce jeudi.