Les travailleurs du complexe des d�tergents ou Sidet-Enad de Sour- El-Ghozlane, ont observ� samedi dernier une gr�ve g�n�rale avant de se d�placer au si�ge de la filiale et celui du groupe sis au centre-ville pour y observer un sit-in et le fermer. Par leur geste, ces travailleurs entendent r�gler d�finitivement les probl�mes dans lesquels patauge leur entreprise depuis plusieurs ann�es. Ils r�clament d'abord la r�habilitation du directeur du complexe, M. Na�li, d�pos� par le conseil d'administration pr�sid� par l'actuel P-DG, M. Chadli, au sein duquel si�gent entre autres le DG de la filiale, M. Sa�daoui, et un repr�sentant des travailleurs dont le mandat est expir� depuis septembre 2004. M. Na�li, de l'avis de tous les travailleurs, celui qui a su redonner espoir, au lendemain de son installation en mars 2003, aux 780 travailleurs du complexe gr�ce � sa bonne gestion. Mais malgr� ces performances contest�es du reste par le P-DG, le conseil d'administration a d�cid� de le limoger pour "absence de r�sultats". Samedi, donc, une fois inform�s de la d�cision de d�position de M. Na�li, les travailleurs ont d�bray� au niveau du complexe ne laissant qu'un service minimum, et observ� un sit-in au niveau du si�ge social du groupe vers 10 heures, une r�union regroupant les repr�sentants UGTA des travailleurs et le PDG du groupe en pr�sence du DG et du directeur d�pos� a eu lieu. Apr�s plus d'une heure de discussions et de d�bats, le P-DG a fini par c�der face � la pression des travailleurs qui �taient plus d'une centaine � l'ext�rieur. Le complexe fonctionne par le syst�me 3x8. Les travailleurs r�clament le retour de leur directeur, et l'annulation de la d�cision de d�position de M. Na�li. Cependant, ce dernier a conditionn� son retour par le d�part du DG du complexe, M. Sa�daoui, alors que les travailleurs, eux, exigent en plus de la r�habilitation de M. Na�li le d�part du DG et du PDG. D'apr�s le repr�sentant de la section syndicale du complexe, le d�part de ces deux responsables est motiv� par plusieurs raisons. D'abord, leur fa�on de g�rer l'entreprise. Une entreprise aussi importante que l'Enad structur�e non pas sur la base d'une strat�gie de performance et de r�sultat mais sur une strat�gie de pr�dation. Et pour �tayer ses dires, le repr�sentant des travailleurs nous montre des audits de 2003 relatifs aux approvisionnements, transport et vente, un autre dossier relatif aux pr�ts v�hicules, un autre aux avances sur salaire, et enfin celui relatif aux pr�ts exceptionnels. Tous ces audits, nous dira-t-il, comportent des faits av�r�s de manipulations et de falsifications de documents, mais le P-DG qui en a �t� destinataire les a jet�s dans le tiroir. Autre grief retenu contre l'actuelle direction du groupe et de la filiale, le dossier des œuvres sociales et celui de la coop�rative, pour lequel aucun bilan n'a �t� �tabli depuis 1999. Apr�s toutes ces r�v�lations, les travailleurs r�clament une commission d'enqu�te pour d�voiler tous les d�passements et d�tournements commis sur leur dos et sanctionner les responsables. Cela, tout en maintenant leur gr�ve jusqu'au d�part du P-DG du groupe ENAD et du DG de la filiale SIDET.