La remontée des eaux est un des grands problèmes auxquels est confrontée la culture du dattier et la région d'El Oued en a particulièrement souffert avec la perte de palmiers-dattiers en nombre et en variété, a fait savoir Mme Fettoum Lakhdari, directrice du Centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA), qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont elle était l'invitée de la rédaction. Il y a une prise de conscience de ce phénomène, dit-elle. Il n'y a pas que la deglet nour, le patrimoine phœnicicole en Algérie est riche et diversifié, fait-elle remarquer. Elle annonce que dans les Zibans, ces deux dernières années, 200 cultivateurs ont été recensés. Pour lutter contre le bayoudh, il faut développer la diversité variétale, poursuit-elle. A propos de la relance du barrage vert, elle insiste sur la nécessité de faire un réel bilan de ce grand projet et son évaluation, pour ne pas refaire les mêmes erreurs. Il faut cartographier les zones, dit-elle, pour voir là où il faut replanter, car, fait-elle remarquer, il y a des zones où la dégradation est irréversible. Mme Lakhdari a parlé de l'arganier qui n'a pas été valorisé, souligne-t-elle. Il y a une équipe spéciale du CRSTRA sur l'arganier, ajoute-t-elle. C'est très intéressant, fait-elle observer, car cela peut être une source de revenus pour la population, en particulier pour la femme rurale, mais il faut évaluer toutes les terres où il faut réimplanter l'arganier, précise-t-elle. Le CRSTRA est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) créé en décembre 1991. Il est sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Depuis septembre 2000, son siège a été transféré de Draria (près d'Alger) à Biskra. Le Centre est chargé de réaliser les programmes de recherche scientifique et technique sur les régions arides et /ou menacées de désertification ou de sécheresse ; entreprendre ou participer à toute recherche à caractère pluridisciplinaire relative aux régions arides ; constituer une banque de données scientifiques et techniques sur les régions arides et en assurer le traitement, la conservation et la diffusion ; participer à toute recherche sur la compréhension et la lutte contre la vulnérabilité humaine aux changements environnementaux.