Un collectif compos� de journalistes, d'avocats et d'universitaires a pris l'initiative de cr�er une association de promotion et de d�fense de la libert� de la presse d�nomm�e "Centre alg�rien pour la d�fense et la promotion de la libert� de la presse" (CALP). Une association cr��e lors d'une assembl�e g�n�rale constitutive, tenue jeudi dernier � Alger et qui a d�bouch�, selon les termes d'un communiqu�, sur la cr�ation d'un conseil compos� de dix-sept membres et d'un bureau compos� de huit membres et pr�sid� par l'universitaire Brahimi Brahim. Ayant pour but "la promotion et la d�fense de la libert� de la presse et, plus g�n�ralement, de la libert� d'expression", le CALP veut, ainsi, s'investir dans une mission de soutien � la presse et aux journalistes. Cela, � travers "l'organisation d'actions de formation, d'assistance juridique pour les journalistes et m�dias qui en �prouveraient le besoin et, �ventuellement d'assistance humanitaire". Une association qui "doit prendre part � tout d�bat sur la libert� de la presse, que ce d�bat ait lieu en Alg�rie ou � l'�tranger, et aussi prendre l'initiative de l'organiser, seule ou avec d'autres organisations nationales ou internationales". Cela �tant, cette association se veut pour premi�re mission "l'observation du champ m�diatique national, et d'�tre � l'�coute de la presse nationale en permanence". Ceci devant permettre � ce collectif "d'�laborer diff�rents documents et de les rendre publics chaque ann�e". Il s'agit d'un rapport annuel consignant "les faits saillants, positifs et n�gatifs, pour la libert� de la presse enregistr�s durant l'ann�e, l'�valuation de l'�tat de la libert� de la presse en Alg�rie, sur la base des faits concrets enregistr�s durant l'ann�e, ainsi que les activit�s de l'association et son bilan financier". A ce propos, le communiqu� insiste sur "la n�cessit� de r�diger chaque fois que les circonstances l'exigent une alerte, soit une information br�ve, concise, argument�e et rendue publique chaque fois qu'une atteinte � la libert� de la presse est enregistr�e (censure, menace, agression, arrestation...)". Ce faisant, l'association "peut se contenter de publier l'alerte sous forme d'information pour alerter l'opinion nationale et/ou internationale sur un fait pr�cis ou prendre position". Outre l'alerte ponctuelle li�e � un fait pr�cis et le rapport annuel, le CALP "peut publier, si il le juge n�cessaire, des rapports p�riodiques lorsque les circonstances l'exigent". Ch�rif Bennaceur Le CALP demande la lib�ration de Benchicou Le CALP demande "la cessation des harc�lements administratif et judiciaires contre les journalistes et la lib�ration de Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin, condamn� pour ses �crits � deux ans de prison". Ce collectif demande �galement, selon les termes d'une d�claration rendue publique, que "le quotidien Le Matin puisse reprendre ses activit�s". Cela �tant, le CALP estime que "la c�l�bration de la Journ�e internationale de la libert� de la presse intervient cette ann�e dans une conjoncture marqu�e par de lourdes menaces sur cet acquis". En effet, selon le CALP, "l'ann�e 2004 peut �tre consid�r�e comme une ann�e particuli�rement difficile marqu�e par les emprisonnements de journalistes, l'intensification des harc�lements judiciaires contre eux et les pressions �conomiques � travers l'instrumentalisation par les imprimeries et par la manne publicitaire �tatique". A ce sujet, ce collectif demande la lev�e de la mesure prise par le chef du gouvernement et entr�e en vigueur en septembre 2004, laquelle "ne vise qu'� instrumentaliser la rente publicitaire" et une d�cision qui "constitue une aberration pour un gouvernement qui n�gocie l'adh�sion de l'Alg�rie � l'OMC et s'appr�te � mettre en œuvre l'accord d'association avec l'Union europ�enne". Et de rappeler que l'instruction du chef du gouvernement oblige les entreprises, administrations et institutions publiques � passer par l'Agence nationale d'�dition et de publicit� (ANEP) pour la publication de leurs annonces publicitaires "sans leur laisser le choix du support qui leur conviendrait le mieux". La libert� de la presse "ne pouvant �tre assur�e dans des conditions de peur", le CALP consid�re l'urgence d'abroger "les amendements au code p�nal sur la diffamation alourdissant dangereusement les peines de prison et les amendes, adopt�s en juin 2001". Par ailleurs, il parait "urgent et imp�ratif" pour le collectif d'�laborer un statut de la profession, en concertation avec les professionnels des m�dias et conform�ment aux normes internationales. A ce propos, il est vital, selon le CALP, que les professionnels des m�dias soient associ�s, "� travers un d�bat large et libre", � l'�laboration du projet de loi r�gissant l'information en Alg�rie, sur lequel le gouvernement travaille actuellement, et "pour que futur texte soit en ad�quation avec le droit des Alg�riens � une information compl�te, cr�dible et ind�pendante".