Le Cercle d'action et de r�flexion autour de l'entreprise (Care) a organis� hier � l'h�tel Sofitel un petit-d�jeuner d�bat sur le th�me �Ad�quation formation/emploi ou la quadrature du cercle�. Anim�e par un consultant, Mahrez A�t Belkacem, cette rencontre a voulu cerner les divers aspects d'un th�me qualifi� par ce dernier tant de �tarte � la cr�me� de la gestion des ressources humaines que de �fantasme�. En effet, l'appareil de formation d�verse chaque ann�e des cohortes de dipl�m�s de tous les cycles de qualification. Or, peu d'entre eux trouvent � s'employer et les dipl�mes qu'ils pr�sentent ne suffisent pas � convaincre l'employeur qui se plaint, souvent � juste titre, du caract�re peu pertinent de leur formation initiale. Ainsi, il n'est pas rare, selon Mahrez A�t Belkacem, que des d�classements de fait apparaissent, mettant en relief un dysfonctionnement du march� du travail, caract�ris� de plus en plus par l'�mergence d'une mobilit� descendante des dipl�m�s de la formation professionnelle. En outre, ce consultant a relev� l'aspect non op�rationnel des instruments de gestion de ce march�, l'inexistence d'observatoires des qualifications et des m�tiers, l'absence de m�canismes de validation des comp�tences acquises hors de l'appareil structur� de formation professionnelle (VAP et VAE), outre celle d'espaces de concertation entre les professionnels (entreprises) et les formateurs. Or, selon cet ancien directeur g�n�ral de la Caisse nationale d'assurance-ch�mage (CNAC), �que ce soit du temps de la planification centralis�e ou de celui de l'utilisation des outils de la prospective moderne, l'ad�quation parfaite entre les besoins de l'entreprise avec le produit de l'appareil de formation est de l'ordre de l'impossible�. Ce faisant, la probl�matique soulev�e par les divers intervenants peut �tre r�sum�e tant � la qualit� qu'� la finalit� de la formation. Soit, celle de savoir si le syst�me de formation doit former pour le dipl�me ou pour l'emploi et l'employabilit� et si on forme pour l'acquisition de savoirs ou pour celle de comp�tences sp�cifiques et de qualifications. En d'autres termes, la formation actuelle satisfait- elle r�ellement les besoins des entreprises qui se plaignent de ne pas trouver la ressource humaine ad�quate. De m�me, existe-t-il une politique de l'Etat en cette mati�re et l'entreprise joue-t-elle son r�le et s'implique-t-elle r�ellement, �tant donn� que sa comp�titivit� est de plus en plus fond�e sur sa capacit� � mobiliser les connaissances au service de l'innovation. Face au hiatus qui s�pare le produit de la formation du monde du travail, le rem�de, selon ce consultant, exige une remise en cause des paradigmes en cours et passe par une red�finition des r�les des acteurs concern�s. Dans ce sens, Mahrez A�t Belkacem pr�ne l'adoption d'outils de communication entre le monde de l'�conomie et celui de la formation et l'�mergence d'espaces privil�gi�s dans lesquels l'�change, la concertation, voire l'implication des b�n�ficiaires du produit de la formation, pourraient se faire. Ceci passe, rel�ve ce consultant, par la n�cessit� pour chacun des acteurs d'�tre � l'�coute des autres afin d'en identifier les attentes et pour ce faire, des outils prospectifs et des espaces de concertation devront �tre promus et des passerelles entre le syst�me d'�ducation/formation et la sph�re �conomique jet�es. Soit, en mettant l'accent notamment sur le r�le de l'Etat qui doit d�finir des politiques/strat�gies aussi bien au niveau des syst�mes de formation qu'au niveau de la cr�ation d'emplois. Mais aussi sur celui des entreprises qui doivent s'impliquer davantage aussi bien dans la formation initiale que dans la formation continue. En somme, l'entreprise doit �tre et apprenante et s'impliquer en cr�ant une v�ritable synergie avec le syst�me de formation universitaire en particulier. A signaler que cette rencontre a b�n�fici� du soutien de la Soci�t� financi�re internationale (SFI)- Programme d'assistance technique Private enterprise partnership (PEP- Moyen Orient- Afrique du Nord).