Ils se faisaient passer pour des investisseurs dont les parents �taient des diplomates install�s en Alg�rie. Au nombre de six — dont une femme — des ressortissants africains ont �t� emp�ch�s in extremis d'escroquer un op�rateur �conomique alg�rien. Le pr�judice est �valu� � 300 millions de dollars am�ricains. Amir G. - Alger (Le Soir) - La gen�se de l'affaire remonte au dernier Salon national des industries tenu les 5 et 6 avril dernier � Alger. Un des exposants d�tenteur d'un brevet de fabrication d'ancres et de boiseries propres � la confection de pipes est approch� par des individus se faisant passer pour des investisseurs �trangers. Ils manifestent leur intention de racheter le brevet de l'homme d'affaires alg�rien. Des s�ances de travail sont par ailleurs organis�es � l'h�tel Sheraton d'Alger. Apr�s deux semaines de tractations, le co�t de la transaction est arr�t�. Celle-ci est fix�e � 300 millions de dollars. Dans le but de mettre en confiance leur victime, les faux investisseurs pr�sentent une attestation falsifi�e d'un virement effectu� � partir d'une banque domicili�e en Indon�sie. L'un des arnaqueurs demande alors � l'industriel alg�rien de pr�parer une somme de 150.000 euros afin de la remettre � une femme. Celle-ci, qui en r�alit� n'est autre que l'�pouse d'un des membres de la bande, a �t� pr�sent�e comme la personne qui a veill� au transfert rapide des capitaux. C'est � partir de ce moment que l'Alg�rien a commenc� � douter de ses �partenaires�. Apr�s son "rendez-vous de travail", notre homme d'affaires prend la direction du poste de police, r�v�le le commissaire Kouklia Hafid, chef de S�ret� de da�ra de Ch�raga. Une filature de ces derniers a permis de savoir que les six ressortissants africains habitaient une villa en location au quartier la Madrague, dans la commune de A�n-Benian. L'enqu�te pr�liminaire a r�v�l� que ces escrocs roulaient � bord d'une fausse voiture diplomatique. Une mise en sc�ne a �t� organis�e afin de prendre les trafiquants en situation de flagrant d�lit. A environ deux heures du moment de la transaction, les policiers passent � l'acte. La perquisition qui s'en est suivie a permis la saisie de 300 millions de dollars en fausses coupures, ainsi que le mat�riel qui servait � la fabrication de la fausse monnaie. De fausses cartes d'�tudiants �trangers ainsi que plusieurs documents trafiqu�s ont �t� retrouv�s chez les faussaires. Alors que l'un des pr�venus a �t� identifi� comme �tant un repris de justice alg�rien pour des affaires analogues, les cinq autres ont biais� sur leur identit� et leur nationalit� d'origine. Ils ont d�clar� dans leurs d�positions qu'ils sont maliens et nig�rians. Selon le commissaire Bouklia, il est � craindre qu'il y ait d'autres victimes de ce gang tant leur approche �tait finement �labor�e. Un appel � t�moins a d'ailleurs �t� lanc�. Pr�sent�e au parquet de Ch�raga, la totalit� de la bande a �t� plac�e sous mandat de d�p�t.