Dans un r�cent communiqu�, la F�d�ration internationale de journalistes, FIJ, qui s'insurge contre le harc�lement judiciaire que subissent les journalistes alg�riens, appelle la communaut� internationale � r�agir face �au d�ni de justice en Alg�rie et les attaques insidieuses contre les d�fenseurs de la libert� d'expression�. Pour cette organisation internationale des professionnels de la presse, les peines d'emprisonnement pour diffamation que ne cesse de prononcer le tribunal de Sidi M'Hamed � l'encontre des journalistes, chroniqueurs, caricaturistes et directeurs de publication ne sont �ni plus ni moins qu'une provocation et un affront contre tous les d�fenseurs de la libert� d'expression�. Ce sentiment a �t� exprim� par le responsable des programmes de la FIJ au lendemain des r�centes condamnations du directeur et d'un journaliste du Soir d'Alg�rie et du caricaturiste de Libert� � des peines de prison ferme allant de six � deux mois. Pour rappel, le 14 juin dernier, pour outrage au pr�sident de la R�publique, le tribunal d'Alger a condamn� Kamel Amarni, journaliste au Soir d'Alg�rie, � six mois de prison ferme et � une amende de 250 000 dinars. Fouad Boughanem, directeur de ce journal, a �t� condamn� � payer la m�me amende en plus de deux mois de prison ferme. Le titre a eu une amende de 250 millions de centimes. Pour une caricature repr�sentant un g�n�ral et qui lui a valu une autre plainte du minist�re de la D�fense nationale, AIi Dilem a �cop� de six mois de prison ferme et 250 000 dinars d'amende. Bien que la partie civile ait demand� le dinar symbolique, le tribunal d'Alger a condamn� la publication � payer un million de dinars. Pour la FIJ �les peines prononc�es sont extr�mement lourdes, elles signifient en fait une tentative d'interdiction pure et simple de ces publications�. L'organisation trouve ces condamnations des plus provocantes puisqu'elles ont �t� rendues �le jour o� Mohamed Benchicou, malade mais d�termin�, comm�morait la fin de sa premi�re ann�e de d�tention�. Le responsable des programmes de la FIJ, qui rappelle que les proc�s des journalistes alg�riens sont organis�s tous les mardis, a soulign� dans sa d�claration que les peines d'emprisonnement �syst�matiquement requises confirment une volont� politique visant � d�tourner la loi alg�rienne pour �touffer toutes les voies ind�pendantes�. Notons enfin que l'organisation de Robert M�nard qui s'est souvent exprim� sur la situation de la libert� de la presse et du harc�lement judiciaire des journalistes en Alg�rie a marqu� le 14 juin (une ann�e d'incarc�ration du directeur du Matin) par des actions de protestation � travers toutes ses sections dans le monde. La FIJ avait saisi le pr�sident du Parlement europ�en sur la situation des journalistes alg�riens dont Mohamed Benchicou. Initiative qui s'est sold�e par une r�solution adopt�e par l'UE et dans laquelle l'Alg�rie est �mise en demeure� de respecter les libert�s tout en �l'invitant� � d�p�naliser le d�lit de presse.