Un accord portant sur la lutte contre la pollution marine par les hydrocarbures dans la zone sud-ouest de la M�diterran�e a �t� sign� hier au Business-Center � Alger conjointement par le ministre alg�rien de l'Environnement et de l'Am�nagement du territoire, Ch�rif Rahmani, le ministre tunisien de l'Environnement et du D�veloppement durable, Nadhir Hamada, et l'ambassadeur du Maroc � Alger, Mohamed Meriane. Cet accord a pour objectif l'instauration � travers un plan d'urgence sous-r�gional commun � l'Alg�rie, la Tunisie et au Maroc, de m�canismes de coop�ration et d'assistance mutuelle en mati�re de pr�vention et de lutte contre les d�versements massifs d'hydrocarbures accidentels ou volontaires pouvant affecter les zones territoriales des trois pays. Celles-ci sont en effet extr�mement vuln�rables et sensibles aux pollutions marines d'autant plus que la densit� du trafic maritime en M�diterran�e est tr�s �lev�e. Environ 30% du volume commercial maritime international transite par la M�diterran�e. Aussi, un quart du trafic maritime mondial d'hydrocarbures, soit pr�s de 400 millions de tonnes, longe les c�tes des trois pays du Maghreb. En outre, plus de 50 millions de tonnes de p�trole et produits p�troliers sont export�s annuellement � partir des ports alg�riens et tunisiens. C'est dire l'importance d'un tel accord. La pollution aux hydrocarbures n'est pas seulement d'origine accidentelle puisque des rejets illicites sont souvent effectu�s en M�diterran�e. Selon M. Laouira, secr�taire permanent au comit� Tel-Bahr national, "en 1999, 1638 nappes d'hydrocarbure ont �t� d�tect�es par satellite". Cela repr�sente150 000 tonnes de p�trole brut, soit deux fois le volume d�vers� lors du naufrage du Prestigeen 2002 en Galice (Espagne). A titre indicatif, l'accord en question a �t� pr�par� par le Centre r�gional m�diterran�en d'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (Rempec) en sa qualit� d'organisme sp�cialis� d�sign� par le Plan d'action pour la M�diterran�e (PAM) et l'Organisation maritime internationale (OMI). Il convient de pr�ciser qu'avant sa finalisation, l'accord a fait l'objet de plusieurs rencontres de travail entre les experts nationaux des trois pays � Alger, Bizerte, Casablanca et enfin � Malte. En attendant la ratification de l'accord par chacun des pays signataires et son entr�e en vigueur, des actions techniques seront lanc�es incessamment. Dans ce sens, une r�union des autorit�s op�rationnelles (environnement, Protection civile, gardes-c�tes, marine nationale, police…) se tiendra aujourd'hui. A l'ordre du jour, discuter et convenir des proc�dures et modalit�s pratiques pour la mise en œuvre de l'accord pour la p�riode 2005-2006 et qui pr�voit l'organisation conjointe de formations au profit des gestionnaires de crise et du personnel d'intervention ainsi que des exercices de pollution. D'autres r�unions des autorit�s op�rationnelles se tiendront annuellement.