L'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont signé hier, un accord sur la préparation à la lutte contre la pollution marine accidentelle dans la zone du sud-ouest de la Méditerranée. Cet accord a pour objectif l'instauration, à travers un plan d'urgence commun, de mécanismes de coopération et d'assistance mutuelle en matière de prévention et de la lutte contre les déversements massifs d'hydrocarbures qui pourraient affecter des zones situées dans les eaux territoriales des trois pays ou sur le littoral. C'est un véritable plan régional qui vise à protéger ces zones. Il faut savoir que la densité du trafic maritime en Méditerranée est très élevée. Un volume important de marchandises, environ 30% du volume commercial maritime international, transite par la Méditerranée. Un quart du trafic maritime mondial d'hydrocarbures (soit près de 400 millions de tonnes) longe les côtes de la Tunisie, de l'Algérie et du Maroc. En outre, plus de 50 millions de tonnes de pétrole et produits pétroliers sont exportés annuellement à partir des ports algériens et tunisiens. Cet état de fait, caractérisé par un niveau de vulnérabilité du milieu marin et un risque permanent de déversement accidentel d'hydrocarbures dû à l'intensité du trafic maritime, impose, selon le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire «aux pays riverains la mise en place de dispositifs opérationnels capables de faire face à tout événement de pollution». «Cette opération, ajoute-t-il, concerne aussi bien chacun des Etats pris séparément qu'une coopération bilatérale et multilatéral». Conformément au plan sous-régional, les autorités nationales se réunissent une fois par an pour examiner les questions pratiques relatives à la mise en oeuvre du plan d'organisation, de cycles de formation et d'exercices de pollution ainsi que d'autres questions pertinentes.