La Direction et la Maison de la culture de Mascara ont organis� durant les journ�es des 15 et 16 juin une rencontre � la Maison de la culture autour de la personnalit� du journaliste et �crivain Bakhti Benaouda. Des journalistes, des �crivains ainsi que des proches du regrett� ont fait le d�placement et ce fut un vibrant hommage rendu � celui qui a �t� ravi aux siens et � la corporation le 22 mai 1995 � l'�ge de 35 ans dans son quartier de Delmonte � Oran o� il a toujours v�cu. La b�te immonde est pass�e par l� et a mis fin au parcours de ce jeune destin� � un grand avenir. Des expositions de documents, de photos et des interventions au cours de cet �v�nement ont retrac� la vie et le parcours professionnel d'un homme tr�s avide de savoir et toujours pr�t � rendre service � son prochain comme en ont t�moign� ceux qui l'ont connu. "C'�tait un homme tr�s agr�able vers� dans la communication et qui voulait toujours aller de l'avant", nous d�clarera notre confr�re d' El Djoumhouria Ahmed Benaoun. Ecrire et toujours apprendre �taient sa raison de vivre. Le chahid de la plume fit ses d�buts comme collaborateur dans les ann�es 1980 � El Djoumhouria. Apr�s avoir termin� ses �tudes universitaires et accompli son service national, il reviendra pour exercer dans le m�me quotidien comme il l'a fait dans d'autres journaux d'expression fran�aise ainsi que dans des revues arabes. Lors de ses d�placements � l'�tranger pour les besoins de l'information tant dans le monde arabe qu'en Occident, il avait rencontr� de grands penseurs et philosophes avec qui il a continu� � entretenir des relations. Tous, dira un intervenant, ont �t� fascin� par sa jeunesse et sa soif du savoir. Chez cet homme il y avait aussi ce c�t� humaniste. Apr�s la premi�re guerre du Golfe et suite � l'embargo impos� � l'Irak, il lancera avec des amis une op�ration de collecte de livres dont le produit de la vente devait �tre vers� aux enfants de l'Irak. Ils arriv�rent � rassembler � Oran plus de 6 000 ouvrages dont certains ont appartenu � ses proches et � lui-m�me. Pour l'anecdote, l'on apprendra qu'ils en rachet�rent quelques-uns de valeur. Cette rencontre fut �mouvante. La fille et le p�re du d�funt �taient l� et des pr�sents symboliques leur furent remis. L'on proposera de faire de cet �v�nement une tradition afin que nul n'oublie celui dont la Maison de la presse de Mascara porte le nom.