Ouvrant hier � l'h�tel El- Aurassi les travaux du 1er Forum international de la finance, le ministre d�l�gu� charg� de la R�forme financi�re, Karim Djoudi, a pr�sent� la situation bancaire actuelle. A ce propos, il a indiqu� que l'essentiel de l'activit� bancaire se caract�rise par la dominance des banques publiques dans le financement de l'�conomie et des EPE. Selon Karim Djoudi, en termes de production bancaire, la collecte des ressources provient � 63% du secteur priv�, op�r�e � 94% des banques publiques et repr�sente 72% de la masse mon�taire. En outre, il a relev� l'insuffisance de financement de l'�conomie �valu�e � 34% du PIB et la concentration de l'encours du cr�dit sur le secteur public (+55%). Evoquant les indicateurs de performance des banques publiques, Karim Djoudi a relev� une augmentation appr�ciable de la marge bancaire, des r�sultats positifs sur 2003 repr�sentant un cumule de 5 milliards de dinars. Au niveau des r�gles prudentielles, il est fait �tat d'un ratio de solvabilit�, moyen, de l'ordre de 15% et d'une situation de liquidit�s appr�ciable, 700 milliards auxquels s'ajoutent 600 milliards de titres de l'Etat (une situation arr�t�e au 1er trimestre 2005). Ce faisant, l'interm�diation bancaire est limit�e, selon le ministre d�l�gu�, par un taux insuffisant de transformation des ressources commerciales en cr�dits commerciaux (55%). Par ailleurs, Karim Djoudi a relev� nombre de contraintes dont le niveau insuffisant de d�veloppement du syst�me d'information, d'audit, de contr�le interne et de reporting comptable, une transformation des ressources commerciales en emplois commerciaux insuffisante pour assurer la viabilit� des �quilibres d'exploitation et la contrainte majeure pour la modernisation des banques que constitue le syst�me de paiement. Ce faisant, la r�forme bancaire concerne, selon Karim Djoudi, l'am�lioration de la gouvernance des banques, par la mise en place des outils de la gouvernance en vue d'accro�tre les capacit�s de l'Etat actionnaire � orienter les actions strat�giques des banques publiques. Ces outils sont le contrat de performance, la refonte des r�glements int�rieurs des conseils d'administration des banques publiques et la mise en place des conventions administrateurs/actionnaire. A ce titre, les assembles g�n�rales extraordinaires des banques publiques r�unies le 31 mai 2005 ont adopt�, selon Karim Djoudi, les r�solutions relatives � la mise en place d'un nouveau r�glement int�rieur du Conseil d'administration applicable � l'ensemble des banques publiques, et � la recomposition du conseil d'administration et le renforcement de ses structures par la cr�ation d'un comit� d'audit et enfin la mise en place d'une convention entre l'Etat actionnaire et chaque administrateur. La r�forme cible, en outre, � accro�tre l'efficacit� de l'interm�diation financi�re par la restructuration bancaire, par le biais de la privatisation et/ou l'ouverture de capital de certaines banques publiques � des partenaires �trangers, et le maintien d'autres sous le giron public pour des raisons de sp�cialisation dans des secteurs sp�cifiques. Sur un autre plan, le ministre a fait �tat de l'all�gement des banques par le traitement sp�cifique des gros d�biteurs publics, financi�rement d�structur�s, avec notamment l'entr�e en vigueur du dispositif conventionnel (Tr�sor/BAD/Banques) pr�vue pour le courant du second semestre 2005. Cette r�forme pr�voit d'autres axes li�s notamment au renforcement du march� des cr�dits bancaires et la r�duction du co�t de l'interm�diation, la modernisation rapide des syst�mes de paiement, en œuvre d�s 2005, le d�veloppement substantiel du cr�dit immobilier et sur lesquels nous reviendrons.