D�cid�ment, le probl�me d'alimentation en eau potable dans la da�ra de Ma�tkas, qui a d�j� fait coul� beaucoup d'encre pour avoir fait l'objet de plusieurs �crits dans la presse nationale, ne cessera jamais provoquer le courroux des habitants de cette r�gion qui vit un v�ritable calvaire en la mati�re. Justement, apr�s plusieurs villages qui ont manifest� leur m�contentement de mani�re "muscl�e" allant jusqu'� la remise de leurs compteurs � l'agence locale de l'Alg�rienne des eaux, c'est au tour d'autres de leur embo�ter le pas en d�cidant de passer � un autre mode de lutte pour faire aboutir leur revendication, qui n'est autre qu'une alimentation normale en ce pr�cieux liquide. En effet, les citoyens du village El-Bir ainsi que ceux avoisinants, � savoir Takhribt, Iakouchen et Arkouv Azougagh, viennent d'entrer � leur tour en "r�bellion" avec l'Alg�rienne des eaux en d�cidant de suspendre le payement de leurs factures d'eau, et ce, jusqu'� satisfaction de leur revendication. "B�n�ficier d'une meilleure quote-part de la r�partition et du rationnement au moins comme les autres villages", soutiennent- ils. Effectivement, les insurg�s imputent cette situation � la mauvaise r�partition de l'eau entre les diff�rents villages de la da�ra. Les coupures durent des fois plus d'un mois, selon leurs dires. Cette d�cision extr�me intervient apr�s �puisement de toutes les autres voies de revendication, et ce, � tous les niveaux hi�rarchiques et apr�s une p�tition sign�e par l'ensemble des villageois. M. S. A., habitant du village El-Bir, que nous avons rencontr�, nous apprend � ce propos : "Nous avons fait parvenir des requ�tes � l'APC, � l'ADE et � la wilaya, et c'est toujours le m�me sc�nario. On accuse r�ception, on nous promet de prendre �a en charge puis plus rien." Notre interlocuteur nous apprend que leur comit� de village s'est m�me rendu � la station de pompage de Tassadort pour s'enqu�rir de la situation o� il s'est rendu compte que le probl�me se pose uniquement au niveau du r�seau local de distribution. Ce citoyen nous apprend que l'eau coule dans les robinets � des heures tr�s tardives de la nuit, g�n�ralement � 3 h du matin, et que le d�bit est tr�s faible et ne dure qu'une demi-heure au maximum. En outre, une autre appr�hension vient s'ajouter � la tourmente des habitants de ces villages, selon toujours ce citoyen. Des conduites des eaux us�es passent au-dessus des canalisations d'eau potable provoquant le risque d'infiltration qui fait planer le spectre des maladies � transmission hydrique. Au niveau de l'APC, o� nous nous sommes rendus pour en savoir plus, un membre de l'ex�cutif nous apprend que mise � part une p�riode de p�nurie qui a touch� l'ensemble de la r�gion, normalement les villages pr�cit�s sont �quitablement aliment�s au m�me titre que tous les autres. Les habitants de ces villages, pour parer � ce manque et vu les dangers encourus pour l'approvisionnement des fontaines et sources naturelles, se voient contraints de se rabattre sur la seule solution possible : la location de citernes au prix fort de 1000 � 1500 DA.