Le pr�sident du mouvement El Islah, Abdallah Djaballah, n'est pas demeur� insensible aux critiques acerbes formul�es � son encontre, il y a une dizaine de jours, par un groupe de dissidents agissant sous la f�rule Mohamed Boulahia. Aussi a-t-il ordonn� � trois membres du bureau national du parti, MM. Abdelghafour Saadi, Zouiten Abbas et Lakhdar Benkhellaf, d'orchestrer la riposte, si besoin aussi virulente que la campagne de d�nigrement dont il fait l'objet. Le trio d�nonce un complot orchestr� en sourdine par un parti rival. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L'amorce fut l'œuvre du vice-pr�sident du parti, M. Sa�di qui, d'embl�e, a d�menti les all�gations de la dissidence quant � la dislocation des structures du parti. "Les structures fonctionnent d e fa�on ordinaire et coh�rente. Au niveau de la base r�gne la stabilit�", a-t-il dit. L'orateur, qui a tenu � souligner un fait qu'il a consid�r� r�v�lateur de l'inexistence de couacs avec l'administration : l'autorisation d�livr�e par les autorit�s comp�tentes de la wilaya d'Alger pour la tenue de la session extraordinaire du madjliss echoura du parti, a d�ni� au groupe de dissidents la qualit� de militants d'El Islah. "La commission de discipline qui a eu � statuer sur leurs cas a tranch� � la mid�cembre de 2004, en pronon�ant leur exclusion." Selon lui, Boulahia et ses compagnons usurpent une identit� partisane en poursuivant de se revendiquer d'El Islah. "Ils sollicitent les autorisations en tant que personnes physiques pour convertir l'objet de leurs r�unions � ce qui s'apparente � des activit�s organiques." A ce propos, le vice-pr�sident d'El Islah a annonc� des poursuites judiciaires � l'encontre "des usurpateurs" et � l'encontre de certains huissiers de justice qui ont �tabli des constats de r�union. Le congr�s du parti, cependant? Pour M. Sa�di, le congr�s se tiendra d�s que les conditions pour son organisation seront r�unies. Quand ? Aucune date n'est avanc�e. Il se comprend que Djaballah et ses partisans attendent le verdict de la justice dans l'affaire les opposants � la dissidence interne. Sauf autre report, la d�cision de la justice devra �tre prononc�e au courant de la semaine prochaine. Abdelghafour Sa�di en est confiant quant � un verdict favorable "aux l�galistes" du parti. "Le dossier que nous avons pr�sent� en guise de r�plique est de loin plus consistant. Pas moins de 234 documents ont �t� mis � la disposition de la justice", a-t-il indiqu�, s'�levant par ailleurs contre les reports successifs du jugement sur instruction du parquet g�n�ral, alors que l'affaire a �t� mise en d�lib�r�. Revenant sur les pr�paratifs du congr�s du parti, M. Benkhellaf a fait �tat de la tenue de l'ensemble des congr�s de wilaya, ceci alors que, selon lui, les dissidents n'ont tenu que 14 activit�s qui sont loin d'�tre des pr�congr�s comme ils le pr�tendent. "Souvent, ce sont des militants d'autres partis politiques qui y prennent part", a-t-il pr�cis�. Il a, cela dit, refus� de citer des noms de personnes �trang�res au parti qui seraient impliqu�es dans cette campagne anti- Djaballah. "On n'est pas en d�mocratie. On ne peut donc pas citer des noms." Ne craint-il pas qu'il arrive � El Islah ce qui est arriv� au FLN ? Absolument pas. Le salaire de Djaballah? "Il est nettement inf�rieur � 17 millions de centimes, inf�rieur au salaire d'un d�put� mais sup�rieur � 15 000 dinars", a-t-il indiqu�. Combien touche Djaballah ? Myst�re. "Ce salaire a �t� fix� par le bureau national du parti, conform�ment aux recommandations statutaires", a-t-il r�torqu� � ceux qui ont cr�� � l'abus de biens financiers du parti. La marge, r�duite, du temps imparti � l'appr�ciation des �v�nements politiques nationaux a �t� consacr�e � la d�nonciation de la derni�re d�cision du Conseil des ministres et qui a trait � la suppression des sciences islamiques. "C'est les courants am�ricano-sioniste et la�que qui sont en train de pervertir l'identit� nationale. On d�nonce vigoureusement la mesure". La r�conciliation nationale ? Oui pour celle devant r�soudre la crise et emp�cher qu'elle ne survienne de nouveau.