Les trois personnes qui mènent campagne contre le parti, indiquent Abdelghafour Saadi et Lakhdar Benkhalef, “ne représentent rien”. D'ailleurs, “elles ne sont pas autorisées à activer au nom du parti”. Ce n'est pas Abdallah Djaballah qui a animé la conférence de presse organisée par son parti, le mouvement el-Islah, hier au CIP. Ce sont ses fidèles lieutenants, Abdelghafour Saadi, Lakhdar Benkhalef et Zouiten qu'il a délégués pour répondre aux dissidents, entre autres, Mohamed Boulahia et Djahid Younsi. “Les instances du parti, ses structures de base continuent à fonctionner normalement, selon les prérogatives que leurs confèrent les statuts et le règlement intérieur”, affirme d'emblée Abdelghafour Saadi qui souligne que “el-Islah a des rapports normaux avec l'administration, et celle-ci autorise ses activités en son nom”. Contrairement, dit-il, à ceux qui “prétendent représenter le mouvement alors qu'ils ne sont que trois qui veulent induire en erreur l'opinion publique en tenant de pseudo-congrès de wilaya, dont le nombre de participants est tout le temps exagéré. Ces gens-là, écartés du parti par la commission de discipline en décembre 2004, n'activent pas au nom du mouvement, mais au nom d'associations locales ou en leur nom propre”, indique par ailleurs le vice-président d'El-Islah qui bat en brèche toute la campagne, qu'il qualifie, en effet, “de mensongère, menée contre le parti et notamment son président Abdallah Djaballah qu'ils accusent de mauvaise gestion des finances du mouvement et de s'être adjugé un salaire mieux que celui d'un ministre”. “C'est faux”, martèle le conférencier pour qui “ces gens racontent n'importe quoi en vue de discréditer le leader d'El-Islah”. Selon lui, le parti peut tenir son congrès ordinaire à n'importe quel moment, affirme Abdelghafour Saadi qui “précise que ce rendez-vous organique sera tenu dès que les conditions seront réunies”. Accusant “certains partis d'être derrière le complot”, mais sans citer de noms car, selon lui, “l'absence de démocratie dans notre pays ne nous permet pas de le faire”, le conférencier se dit rassuré des informations que le mouvement détient sur “la non-implication de l'administration dans cette affaire montée de toutes pièces par trois personnes qui font appel à des citoyens qui n'ont rien à voir, ni de près ni de loin, avec le parti pour assister à leurs réunions”. Lakhdar Benkhalef, chargé de l'administration et de l'organique du mouvement est venu hier au Centre international de presse avec toute la documentation administration pour “prouver que la campagne menée par Mohamed Boulahia, Djahid Younsi et consorts n'est que mensonges et contrevérités”. Selon lui, “le salaire de Djaballah est de loin moins important que celui d'un député, la trésorerie du parti fonctionne avec des normes très claires en matière de dépenses”. Toutes les dépenses, “concernant les activités du mouvement, ou lors des différentes élections sont certifiées par un commissaire au compte”, souligne Lakhdar Benkhelaf qui ne comprend pas d'ailleurs “les allégations des trois dissidents qui pourtant, ayant fait parti pendant longtemps de l'exécutif du mouvement, avaient approuvé tous les rapports financiers présentés de manière régulière aux sessions du majliss echoura. El-Islah est le premier parti qui a présenté son bilan des dernières élections au conseil constitutionnel qui l'a d'ailleurs approuvé”, précise, par ailleurs, le conférencier avant de laisser la parole au vice-président de la formation islamiste, Abdelghafour Saadi qui réitérera la position d'El-Islah sur la suppression de la filière des sciences islamiques du bac en disant que “la décision était attendue. Cette soumission à la mondialisation, et au courant américano-sioniste nous la dénonçons”, déclare le vice-président d'El-Islah. Karim Daoudi