La France a activ� le plan Vigipirate qui est pass� de l�orange au rouge, imm�diatement apr�s l�annonce des attentats meurtriers de jeudi matin � Londres. Ces attentats terroristes ont fait, selon un bilan officiel provisoire, 50 tu�s et 700 bless�s, dont 45 dans un �tat grave, voire critique. La premi�re explosion a eu lieu � 10heures � la station de Liverpool Street, les trois autres ont �t� perp�tr�es dans l�heure qui suivait. Quatre ressortissants fran�ais sont d�compt�s parmi les bless�s, leur vie ne serait cependant pas en danger. Le niveau rouge, troisi�me palier sur une �chelle qui en compte quatre, consiste en des contr�les al�atoires d�acc�s aux trains, TGV ; le d�ploiement de patrouilles ; des limitations, voire des interdictions de grandes portions de l�espace a�rien et la constitution de stocks d�eau potable. En fin de matin�e, hier, le Premier ministre fran�ais a accentu� encore le dispositif par des mesures de renforcement des contr�les aux fronti�res, notamment Trans-Manche. Les Fran�ais ont renou� hier avec le climat de vigilance et de peur qu�ils ont v�cu lors des attentats terroristes de 1995. Ce climat est renforc� par des appels incessants par haut parleur, invitant les voyageurs � signaler tout objet suspect. Les abords et l�int�rieur des sites officiels, des trains, m�tro, bus, tramway sont tr�s visiblement renforc�s en patrouilles de police et de l�arm�e et certains de leurs acc�s au public ont �t� carr�ment ferm�s. Sur terre, en mer ou dans les airs, 1100 militaires (ils n��taient que 250 avant le 9 juillet) ou de policiers sont d�ploy�s et deux avions de chasse sillonnent le territoire pour pr�venir tout acte d��ventuels kamikazes. Le minist�re des Affaires �trang�res a recommand� aux ressortissants fran�ais de reporter tout voyage non indispensable vers la capitale londonienne. Les auteurs de ces attentats ne semblent, ni � Paris, ni � Londres, ni dans les autres capitales europ�ennes ou am�ricaine faire le moindre doute. La s�rie d�actes commis jeudi � Londres a �t� revendiqu�e par un groupe se faisant appeler �l�organisation secr�te du djihad d�Al-Qa�da en Europe�. Les gouvernements tant britannique que fran�ais, europ�ens ou am�ricain, n�ont pas attendu l�authentification du communiqu� paru sur un site internet pour l�attribuer aux terroristes islamistes. En d�autres temps, est-il utile de le rappeler, et face � des actes aussi barbares mais ayant pour th��tre l�Alg�rie, par exemple, certains, nombreux, de ces m�mes pays �taient alors beaucoup plus prudents pour ne pas dire circonspects, m�me quand les terroristes revendiquaient leurs actes ignobles. La marque d�Al-Qa�da fait craindre ici en France le pire, m�me si ce pays a �t� contre l�intervention en Irak. Hier, Michel Gaudin, directeur g�n�ral de la police nationale fran�aise, a estim� possible un attentat islamiste en France. Le danger, selon ce responsable cit� par Reuters, �pourrait venir d�un groupe alg�rien proche d�Oussama Ben Laden, le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) ainsi que de la pr�sence en France de fili�res d�acheminement de combattants islamistes vers l�Irak�. Le patron de la police a soulign�, en outre, que �le GSPC avait pris contact � l�automne dernier avec Abou Moussa Zarqaoui, (chef de la gu�rilla islamiste en Irak) pour avoir son soutien et pour conduire des op�rations en Alg�rie, de fa�on g�n�rale en Afrique du Nord et dans notre pays probablement�.