Comment faire �chec � la dissolution des assembl�es locales, un v�ritable coup d�Etat contre les �lus du peuple, selon le porte-parole du plus vieux parti de l�opposition, sans sortir de la voie pacifique et de la l�galit� choisie ? C�est l�objet du conseil f�d�ral extraordinaire, �largi aux �lus du FFS pr�sid� par Ali Laskri, premier secr�taire en compagnie de Krim Tabou, secr�taire national charg� de la communication. L��quation n�est pas facile � r�soudre pour plusieurs raisons. Le pouvoir s�appr�te � amender de toute urgence les codes de la commune et de la wilaya dont la refonte, promise depuis le pr�c�dent mandat, est toujours en gestation. Les APC de la wilaya, pr�sid�es dans leur quasitotalit� par le FFS, ont connu de s�rieux probl�mes internes qui ont oblig� le parti � leur retirer la couverture politique pour se d�marquer d�une gestion non conforme aux engagements �lectoraux et aux principes du parti. Les autres, celles qui restent plus ou moins fid�les aux engagements et au parti n�ont rien chang� aux habitudes des gestions ant�rieures. Dans ces conditions et sachant que les manifestations sont strictement r�glement�es, le plus souvent interdites, comment le FFS compte-t-il mobiliser la population pour s�opposer � la dissolution des assembl�es locales ? Se suffira-t-il de ses militants et sympathisants de la campagne m�diatique et des pressions externes juste bonnes pour l�autosatisfaction ? Ira-t-il jusqu�au bout de sa logique de contestation de la mesure gouvernementale de dissolution en refusant de participer aux �lections partielles ? Sa violente r�action actuelle n�est-elle pas au contraire, une pr�campagne en vue de sauvegarder voire de renforcer ses positions �lectorales ? Tout cela est s�rement pass� en revue au cours de ce conseil � huis clos tenu dans la petite salle de la maison de la culture si l�on se r�f�re aux propos de M. Karim Tabou, porte-parole du parti qui qualifie la dissolution envisag�e �d�entreprise criminelle de destruction de la r�gion�. A travers cette d�cision, le pouvoir poursuit les objectifs � relents racistes dans la mesure o� la dissolution ne vise que les APC/APW de B�ja�a et de Tizi-Ouzou alors que la contestation populaire bat son plein � travers le pays. Il s�agit �galement de reconfigurer politiquement la r�gion en recourant � la corruption � grande �chelle par la distribution de sommes faramineuses au b�n�fice de structures qui montrent des disponibilit�s � tous les emplois. Le porte-parole du FFS rel�ve aussi le caract�re monstrueux de la d�cision d�amender les codes communal et de wilaya uniquement pour justifier le coup de force politique contre le FFS, contre la r�gion et contre toutes les formes de repr�sentations politiques sortant du cadre officiel. Le FFS s�affirme d�termin� � mobiliser ses forces et � mener des actions non pas pour faire renoncer le pouvoir � ses projets sachant qu�il est sourd aux revendications et protestations mais plut�t pour �viter que soient r�voqu�es la d�mocratie et la volont� populaire par des d�cisions prises par d�cret. Concr�tement, ce deuxi�me conseil f�d�ral en l�espace de huit jours � le premier tenu le 8 de ce mois au m�me endroit pour �lire un nouveau secr�taire f�d�ral et trois commissions �, a retenu le principe de manifestations au niveau des chefs-lieux de da�ra devant �tre couronn�es par une manifestation � Tizi-Ouzou sans arr�ter aucun calendrier laissant le soin aux sections d�estimer la faisabilit� et le moment propice. Une r�union nationale des �lus et cadres devra �galement se tenir le 21 juillet � Alger autour de l��valuation politique de la situation et des mesures � prendre au niveau national en guise de riposte au projet gouvernemental. D�ores et d�j�, le FFS envisage de remettre aux ONG et aux chancelleries son document dat� du mois d�avril r�futant les arguments juridiques et politiques d�velopp�s par le pouvoir en vue de justifier son coup de force contre les assembl�es locales. R�pondant � une question sur l��ventualit� d�une alliance avec le RCD contre le pouvoir et les arouch, le porte-parole du FFS souligne la grande diff�rence marquant les positions des deux partis. Nous sommes sur le terrain politique, nous avons des choses � perdre, il est sur le terrain �lectoral, il a des choses � gagner. Le FFS pr�parerait, selon le conf�rencier, la c�l�bration du 20 ao�t 1956, congr�s de la Soummam pour souligner l�immense gouffre qui s�pare la plate-forme de la Soummam, un projet de soci�t� d�mocratique, de la plate-forme cocotteminute n� � El-Kseur, explicit� � Larba�-Nath-Irathen enterr� au niveau des G�nets, conclut Karim Tabou qui n�a pas �t� avec le dos de la cuill�re principalement � l��gard du pouvoir et des arouch : �Commandos charg�s de mission pour d�tourner la protestation des jeunes r�clamant le d�part de la gendarmerie vers l�exigence du d�part des �lus.�