“La dissolution des assemblées issues des élections de mai et octobre 2002, même par décret, est une décision hors la loi, un coup de force contre la loi et la légitimité populaire car elle ne repose sur aucune assise juridique, et le FFS ne se laissera pas faire et continuera toujours à se battre”, a déclaré Karim Tabbou, secrétaire national chargé à la communication au sein du FFS, en marge de la réunion des élus de la wilaya de Tizi Ouzou tenue à Larbaâ Nath Irathen pour débattre, encore une fois, de la position à prendre après les dernières déclarations du chef du gouvernement. Malgré ce qu'il qualifie “de provocation, de coup de force contre le FFs et de volonté délibérée de relancer la violence en Kabylie”, M. Tabbou exclut toute éventualité de dérapage car, selon lui, “le FFS n'est pas le Fis bis, mais un parti légaliste, de non-violence et qui préfère opposer à la politique de la force la force de la politique”. “On ne pourra jamais entraîner le FFS dans la violence, il restera toujours dans l'action de proximité”, ajoutera-t-il convaincu que cela constitue le seul objectif visé par le pouvoir en décidant de révoquer les élus et en dialoguant avec “les archs qui ont pour seule mission d'organiser le désordre en Kabylie pour ne pas permettre la réhabilitation du politique dans la région”. Le secrétaire national du FFS, Ali Laskri, qui a présidé la réunion d'hier, estime lui aussi que “le dialogue entre le pouvoir et les archs n'a pas pour objectif de résoudre les problèmes de la population, mais celui de détourner l'opinion publique nationale des vrais problèmes que vivent les citoyens”, lancera-t-il en substance avant de conclure que “le FFS ne se retirera pas des assemblées élues” et que “dans le cas où le décret venait à devenir effectif le FFS ripostera”. Par ailleurs, “notre participation un certain 10 octobre est imminemment politique afin de sauver l'unité nationale et de déjouer tous les scénarios diaboliques qui se tramaient contre l'Algérie en général et la Kabylie en particulier”, rappelle de prime abord M. Nacer Benarbane, secrétaire national aux élus, lors du regroupement des élus FFS hier à El-Kseur. L'intervenant estime que le pouvoir veut gêner l'opinion publique sur le problème des élus pour la détourner des questions brûlantes de l'actualité nationale telles que la loi sur les hydrocarbures et l'accord d'association avec l'union européenne. “Nous défendons la volonté populaire avec tous les moyens pacifiques possibles”, a-t-il soutenu en substance à l'adresse de son assistance avant de déclarer : “Nous contestons la décision du pouvoir.” De son côté, Djoudi Maâmeri, sénateur et secrétaire national au développement au FFS, n'a pas manqué de vilipender le pouvoir tout en l'interpellant officiellement avant de souligner que “la souveraineté populaire est cardinale dans un Etat de droit”. On en saura plus à la conférence de presse du premier secrétaire national du parti aujourd'hui à Alger. L. O./S. L.