Le FFS de Bouira a organis� hier une conf�renced�bat en hommage aux 31 martyrs de la d�mocratie tomb�s un certain 17 juillet 1964 au lieu-dit Hellassa, relevant de la commune de Ouled- Rached, da�ra d�Ath-Leksar, � 20 km au sud-est de Bouira. Plusieurs figures historiques de la r�gion ont �t� invit�es � cet �v�nement pour apporter leurs t�moignages sur cette douloureuse page de l�histoire du pays, pour laquelle A�t Ahmed avait �uvr� pour changer mais vainement. Ainsi, selon un historique des �v�nements pr�sent� par un des militants de la premi�re heure, M. Ma�rouf Medjbar, membre de la f�d�ration de Bouira, la cr�ation du FFS le 29 septembre 1962 a �t� l��uvre d��minents enfants du pays pour stopper la dictature rampante de Ben Bella qui agissait avec la b�n�diction du groupe d�Oujda et l�arm�e des fronti�res dirig�e par Boumediene. Le conf�rencier, avant de parler du maquis du FFS de 1963/1964 �voquera la confiscation de l�ind�pendance par l�arm�e des fronti�res qui �tait pr�te � mettre le pays � feu et � sang pour prendre le pouvoir... Ainsi, c�est apr�s que A�t Ahmed et plusieurs de ses camarades de lutte pendant la r�volution se sont aper�us que Ben Bella et le groupe d�Oujda �taient d�cid�s � asseoir une dictature comme mod�le de gouvernance avec le FLN comme seul parti reconnu que l�id�e de cr�er un parti d�opposition au r�gime avait germ�. Et juste apr�s la proclamation du FFS � Tizi-Ouzou lors d�un meeting o� les membres fondateurs �taient des citoyens venus des quatre coins du pays, le pouvoir de Ben Bella a envoy� des chars pour r�primer dans l��uf cette nouvelle formation politique. C�est l� que pratiquement tous les moudjahidine de la wilaya III historique ont d�cid� de rejoindre le maquis, non pas, insistera-t-il, pour tuer leurs fr�res d�hier mais pour d�fendre leur id�al de d�mocratie auquel ils croyaient fort. Ainsi, le maquis du FFS n��tait nullement un maquis s�paratiste ou ind�pendantiste mais d�essence d�mocratique luttant contre l�h�g�monie que Ben Bella voulait installer au lendemain de l�ind�pendance. Et au sujet de ce maquis FFS auquel il avait particip�, M. Ma�rouf, tout en �voquant les 13 martyrs tomb�s sous les balles du pouvoir en place, parlera d�un autre martyrs de la r�gion, en l�occurrence M. Boumedehal Boualem tomb� devant lui � Ath-Oulhadj un certain 21 juillet 1964, soit quatre jours apr�s la mort des 13 martyrs de Hellassa. D�autres militants FFS de 1963 ont pris la parole pour �voquer cet �pisode douloureux de l�histoire contemporaine du pays. Pour sa part, M. Messaoudi, f�d�ral de Bouira, parlera de toutes les d�marches faites par le FFS pour que le pouvoir reconnaisse le statut de martyr pour les 400 moudjahidine tomb�s lors du maquis FFS de 1963/1964, premiers martyrs de la d�mocratie de l�Alg�rie post-ind�pendance. Par ailleurs, lors des d�bats, le f�d�ral du FFS et au sujet de la dissolution des APC et APW par le pouvoir en Kabylie r�it�rera la position de son parti : �Nous resterons � nos postes et nous r�sisterons par tous les moyens pacifiques.� �Par ces m�thodes dictatoriales, le syst�me de gouvernance du pays a re�u un sale coup. Vous imaginez un pays en 2005 se proclamant de la d�mocratie et qui ose dissoudre des conseils municipaux et de wilaya d�mocratiquement �lus et par qui s�il vous pla�t ? Par un gouvernement d�sign�. Incroyable !� conclura M. Messaoudi.