Le conflit entre le conseil syndical de la Socothyd des Issers, wilaya de Boumerd�s, et la tutelle de ce conseil, l�Union locale UGTA de Bordj-M�na�el en l�occurrence, n�est pas pr�s d��tre assaini. Il met, s�il persiste, cette entreprise, fleuron de l�industrie des produits hygi�niques et param�dicaux, dans un cycle d�instabilit� alors qu�elle s�appr�te � n�gocier un virage important dans sa vie �conomique. Elle est, en effet, concern�e, � moyen terme, par la privatisation ou le partenariat. Cependant les syndicalistes de Bordj- M�na�el viennent par le biais de la d�cision, une copie nous a �t� remise par le conseil syndical, n� 27 du 17 juillet de suspendre les neuf repr�sentants des travailleurs de cette entreprise jetant ainsi de l�huile sur le feu. Les membres du conseil syndical qui nous ont re�us dans leur bureau des Issers ne comprennent pas cet acharnement dont ils se disent victimes de la part de leur tutelle syndicale. �Les responsables de l�Union prennent des d�cisions de ce genre et r�dent autour de notre unit� pour savoir si les travailleurs ont d�clench� la gr�ve�, nous a affirm� ce mercredi un membre de cette instance. Pour rappel, le 6 juin dernier l�Union locale (UGTA) avait suspendu M. Mekkeri, charg� de l�organique au sein du conseil de la Socothyd. R�agissant � cette d�cision, les 600 travailleurs ont d�clench� un arr�t de travail pour soutenir leur repr�sentant. Mais ce sont les finances de l�entreprise qui ont perdu autour de 3 millions de dinars pour chaque jour de gr�ve. La suspension du syndicalistes a �t� par la suite lev�e et les gr�vistes avaient repris leur travail. La m�me union revient � la charge le 22 du m�me mois pour sanctionner le m�me syndicaliste. Les travailleurs en col�re ont, sans pr�avis, observ� alors une gr�ve de six jours. Les membres du conseil syndical ont frapp� en vain � toutes les portes pour faire lever cette sanction. Ils ont �t� re�us par Sidi Sa�d, qui, selon eux, aurait d�clar� en pr�sence des membres de l�Union de wilaya (UW) de Boumerd�s l�autre tutelle de l�union locale de Bordj-M�naiel, que cette sanction est contraire aux statuts et r�glement int�rieur de l�UGTA. �Je ne peux pas, en tant que secr�taire g�n�ral de l�UGTA, suspendre un syndicaliste que les travailleurs soutiennent�, leur aurait-il d�clar�. De plus, les syndicalistes de la Socothyd s�appuient sur les statuts et le r�glement de l�UGTA notamment l�article 169 pour dire que l�union locale qui a d�pass� son mandat de deux ann�es n�est pas habilit�e � prendre de d�cisions. Il semblerait que pour cette fois, le point de discorde se situerait au niveau de la dissolution et les pr�paratifs de l��lection, pr�vue le 24 de ce mois, des membres du comit� de participation. En effet, un membre du conseil syndical nous exhibe un PV dat� du 15 mai 2005 et dans lequel six membres et le pr�sident de ce comit� d�missionnent. Ce renoncement fait suite au retrait de confiance par le biais d�une p�tition sign�e par les travailleurs et confirm�e par l�assembl�e g�n�rale des travailleurs en date du 12 juillet 2005. Trois de ces d�missionnaires sont membres du conseil syndical. Joint par t�l�phone, le secr�taire de l�union locale de Bordj-M�na�el a refus� de donner son avis. Par contre, M. Chebab, secr�taire de l�union de wilaya, nous a affirm� que cette d�mission collective faisait suite � des pressions sur les travailleurs : �L�assembl�e g�n�rale qui a d�cid� de ce retrait de confiance n�a pas �t� d�mocratique et transparente, de plus nous avons un document d�un membre du comit� de participation dans lequel il a �crit qu�il n�avait pas d�missionn�. En tout �tat de cause, ni les travailleurs ni l�entreprise ne trouveront leur compte dans ce conflit qui cache, selon une source syndicale en dehors de cette rivalit� fratricide, une lutte d�int�r�ts sur fond de r�gionalisme.