Hier, Mourad Zemali, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a mené une visite de travail dans la wilaya d'Oran. L'occasion de rappeler aux entreprises locales et étrangères qu'il est strictement interdit d'employer des travailleurs qui ne possèdent pas de permis de travail. Le risque dans ce cas étant que bon nombre de chantiers se retrouvent à l'arrêt. A cette remarque, le ministre dira qu'il faut respecter la loi et sévir et que les Algériens seront bien obligés de travailler dans ce secteur. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Durant sa halte au niveau de l'inspection du travail, le ministre a exhorté les inspecteurs à sévir dès lors qu'ils trouvent des travailleurs sur des chantiers sans permis de travail. Il faut également sanctionner l'employeur et aller même jusqu'à mettre l'entreprise en question sur une liste noire, dit-il. Lors du point de presse, le ministre a cité le chiffre de 500 milliards de dinars qui a été accordé à la Cnas dans le cadre de la loi de finances. Arguant que cette somme servira à combler le déficit de la Cnas. Un déficit qui s'élève à 800 milliards DA que la Cnas a versés depuis 2013 à la CNR. Car, dira le ministre, «les départs à la pré-retraite qui avaient été nombreux en 2013 représentent le tiers des retraités, d'où cette crise que traverse la Cnas. L'Algérie compte trois millions de retraités et un million de pré-retraités. En Algérie, nous connaissons une exception avec deux Algériens qui travaillent contre un retraité, alors que la norme mondiale est de 5 actifs et un à la retraite». Evoquant le nombre de jeunes recrutés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), Mourad Zemali dira qu'ils sont près de 400 000 jeunes répartis sur les différents dispositifs de l'emploi. «Il y a ceux employés dans les entreprises économiques. Ceux-là devront être recrutés définitivement, sans aucun problème.» Le souci, dit-il, réside avec ceux qui sont employés dans les administrations. «La Fonction publique connaît des difficultés, ils sont près de 320 000 à nous causer des difficultés quant à leur maintien. Qu'ils sachent que le gouvernement se penche sur leurs cas. Ou bien les recruter dans ces postes en question ou alors les diriger vers d'autres postes de travail. » Et d'ajouter que s'il y a des offres d'emplois au niveau de l'Anem, la priorité sera donnée à ces jeunes relevant du DAIP. A la question relative à l'ouverture du capital social des entreprises publiques au privé et s'il y a un risque de mettre au chômage les travailleurs, le ministre se veut rassurant et dira que le souci d'assurer l'emploi reste inébranlable. «Si une entreprise publique rencontre des difficultés à poursuivre son activité, il est préférable de la soutenir par un apport financier au lieu de la fermer. Ceci a pour but de maintenir justement les emplois et assurer la pérennité de l'outil de production».