Le secr�taire g�n�ral du Mouvement d�mocratique et social est mort hier � Alger. La nouvelle de son d�c�s a �t� r�percut�e dans toute la capitale en fin de matin�e, bien avant m�me que le MDS ne fasse part de son d�c�s. �Depuis une ann�e, El Hachemi ch�rif, secr�taire g�n�ral du MDS, �tait atteint d�une grave maladie�. Bien que pr�par�s, c�est avec une immense douleur que la direction et les militants qui ont partag� son combat pour la libert� et la justice� ont annonc� sa mort et la c�r�monie de recueillement qui se d�roulera ce matin � partir de 10 heures au si�ge du MDS, au 67 boulevard Krim-Belkacem, � Alger. L�ex-officier de l�Arm�e de lib�ration nationale, ALN, sera enterr� aujourd�hui au cimeti�re de Miramar, commune de Ra�s-Hamidou. La maladie a finalement eu raison du militant Hachemi Ch�rif qui s�en est all� ce mardi 2 ao�t 2005 � l��ge de 66 ans. A un moment o� le parti qu�il dirigeait depuis 1998 amorce un virage important dans sa vie politique. Ainsi, contre toute attente, le MDS, qui jusque-l� s�est inscrit contre tous les scrutins, a d�cid� de prendre part aux �lections partielles de Kabylie. Une surprenante d�cision que les observateurs ont mise sur le compte de la maladie et l�absence de Hachemi Cherif qui se trouvait en France pour des soins. Surtout que quelques mois auparavant, � partir de Constantine, devant les militants de son parti, le secr�taire g�n�ral du MDS affirmait que rien �n�avait chang� positivement pour qu�aujourd�hui on puisse s�impliquer dans le processus �lectoral ou abandonner nos analyses. Le parcours de Hachemi Ch�rif est celui d�un militant r�publicain qui s�est investi dans un combat pour la justice. Une lutte � laquelle il a toujours convi� ceux qui, comme lui, sous d�autres banni�res politiques, croient en la d�mocratie et aux libert�s d�mocratiques. Derni�rement, celui qui n�a jamais �pargn� le pouvoir, qui a multipli� les sorties m�diatiques et les contributions pour d�noncer �les d�rives despotiques du syst�me�, s�est dit d�sol� de l�absence de son parti sur le terrain. �Il faut organiser la r�sistance et continuer les d�bats d�id�es en essayant de les gagner�, pr�conisait le p�re fondateur du MDS et l�un des fondateurs du parti de l�avant-garde socialiste PAGS, parti dissous en 1992. Dissolution qui am�ne Hachemi Cherif � cr�er en 1994 Ettahadi. Celui qui n�a jamais manqu� de fustiger le chef de l�Etat et � la lumi�re des derni�res �lections pr�sidentielles le secr�taire g�n�ral du MDS a d�clar� r�cemment � l�endroit de ses militants, un peu comme un testament �qu�il ne faut jamais perdre le fil qui lie � la soci�t�. En ce moment, il y a des luttes et des pr�mices d�une grande conflagration, plus importante que celle de 1988, car le peuple ne peut plus supporter le poids de la crise.� Hachemi Cherif qui, en 1965, s�est oppos� au coup d�Etat militaire, qui s�est farouchement oppos� � l�int�grisme islamiste, � la concorde civile, est mort en �tant convaincu que �le seul changement possible ne se fera pas par les m�thodes d�mocratiques, car nous sommes face � un pouvoir despotique qui d�tient tous les moyens et �touffe � la base l��mergence des forces capables de porter le changement�. Pour lui, il �tait �vident que �la double rupture avec le syst�me rentier et bureaucratique et l�islamisme est historique et sera longue�.