La saison estivale souffre d�un encombrant malentendu �historique� entre des belles plages que l�extraction du sable et une pollution �multic�phale�, n�ont pu compromettre l�attractivit� de sites paradisiaques, et une politique en mati�re d�investissement touristique victime d�un manque flagrant d�id�es et de motivations a m�me de contribuer � un essor tant attendu. En attendant, les 250 km de c�tes que compte la wilaya, enregistrent un afflux d�estivants venus des quatre coins du pays, et prouvent avec l�alignement �structur� des kiosques en aluminium, les �paves �chou�es depuis deux saisons des navires turcs �Tenerife 1� et �Kastor 1�, le manque flagrant d�infrastructures d�accueil, et l�absence d�un transport maritime, qu�on peut avec des ingr�dients incompatibles en faire une animation touristique sp�cifiquement locale. Le tourisme � Skikda, en d�pit de moult entraves, r�ussit selon les chiffres officiels, des prouesses � rendre jalouses d�autres villes c�ti�res, pourtant disposant d�infrastructures d�accueil d�importance, traduites par un afflux de vacanciers qui a avoisin�, lors des pics, les 9 millions de personnes. Ce sont l�, les donn�es des ann�es pass�es. Cet engouement pour l�une des plus belles villes d�Alg�rie trouve son fondement � la faveur de l�interf�rence de beaucoup de facteurs, en premier lieu la place strat�gique qu�elle occupe dans beaucoup de domaines, y compris industriel (la pr�sence constante d�employ�s � la plateforme p�trochimique, originaires d�autres villes du pays a milit� pour que ces derniers choisissent l�endroit de leur labeur comme site de leur repos, pour eux et leurs familles), touristique (250 km de plages au sable dor�, rocheuses, orn�es d�endroits fortement bois�s (le cas de Guerbes), de falaises, de presqu��les, de grottes, de r�cifs, ou � la longueur ext�nuante (la station baln�aire de Larbi-Ben M�hidi et la commune de Filfila, comptent � elles seules pr�s de 10 km de plages), et s�curitaire (bien qu�il soit utile de mentionner quelques actes sans gravit�, qu�ils soient le fait du terrorisme (Collo et la Grande plage) ou du banditisme (surtout au niveau du 5e et 6e postes de l�ex-Jeanne d�Arc), l�ins�curit� n�est pas aussi omnipr�sente, car quand bien m�me que Collo ait �t� consid�r�e en d�autres temps comme l�une des r�gions les plus �meurtri�res�, sa saison estivale n�a jamais revu � la baisse, a des proportions alarmantes bien s�r, le nombre de ses vacanciers, car le charme intrigant et ravageur des plages de Teleza, Tamanart, Oued- Z�hor et Cie a eu raisons des tentatives macabres de �sabotage�. N�emp�che que cette derni�re devrait �tre renforc�e, car pass� cinq journ�es, nous �tions un groupe de cinq. C��tait magnifique ! On �tait cat�goriquement �d�connect� de la vie en soci�t�. On n�y a vu personne, sauf deux couples venus sur une embarcation, ils ont vite rebrouss� le chemin � notre vue. Bien qu�on ne soit pas des sauvages !� nous d�clara un ami. Oued-Saboune ou comment reconstituer la vie de Robinson Cruso�, des si�cles apr�s ! La marque de fabrique du tourisme c�est aussi le nombre faramineux de kiosques en aluminium vendant casse-cro�te et boissons gazeuses, et qui s��talent tout au long de la c�te de Larbi-Ben M�hidi. La location des parasols et des� shorts, fait aussi des ravages. L�exploitation des enfants est un sujet qui demeure d�actualit�, trimbalant le long des plages sous un soleil de plomb, les plats de pizzas et de mahdjoubas et autres paquets de cigarettes sur la t�te ou sous la main, des enfants n�ayant pas atteint dix ans, contribuant � leur mani�re � �l�essor� du commerce informel. Si pour certains d�entre eux, ils ne sont que des �sous-traitants� pour le compte d�hommes rest�s � l�ombre, pour d�autres, ce sont des contraintes financi�res et sociales qui les poussent � supporter cette charge �r�mun�ratrice�, �c�est ma m�re qui me pr�pare de la mahdjouba � la maison, et c�est � moi et mon fr�re cadet de les vendre�, nous dira un enfant de 9 ans. Le foisonnement des parkings pour v�hicules, ou des gar�ons arm�s de b�tons �exigeant� aux stationn�s de leur payer leur d�, est un autre spectacle qui vous cr�ve les yeux ! Le manque flagrant d�infrastructures h�teli�res est alarmant ! On n�en comptabilise qu�une vingtaine d�une capacit� globale ne d�passant que de peu � les 1000 lits seulement ! Un chiffre qui demeure d�risoire eu �gard au nombre d�estivants choisissant Skikda comme destination touristique. Et comment expliquer �galement le fait qu�une c�te de 10 km (Larbi-Ben M�hidi) ne dispose m�me pas d�un petit complexe touristique ! De ce fait, l�initiative de Zizou, par le biais de son auberge en cours d�agr�ment situ�e au niveau du plateau 02 de l�agence fonci�re au 6e poste, demeure insignifiante et gagnerait � �tre encourag�e. Car, quand on entend un estivant d�Oum- El-Bouaghi dire que �entre un h�tel en Tunisie et un autre � Stora pour le m�me prix, je choisirais ce dernier� des propos rapport�s par notre confr�re d� El Watan suppl�ment �conomique du mois de juillet, �a vous donne un air de regret. Le ministre du Tourisme sera demain jeudi � Skikda, � quelques jours de la fin de la saison estivale !