La Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�Homme - LADDH - a organis� son deuxi�me congr�s durant deux jours (22 et 23 septembre) � l�h�tel Soummam de la ville de Boumerd�s. Ce congr�s qui s�est d�roul� sous le signe �Les droits de la personne humaine pour la dignit� et la libert� s�est ouvert en pr�sence de nombreuses personnalit�s politiques, des responsables de la soci�t� civile et des victimes des d�passements divers. On a remarqu� � la c�r�monie inaugurale, la pr�sence de MM. Ali Kafi, ancien pr�sident du HCE, Mokdad Sifi, ancien chef du gouvernement, le docteur Sa�d Sadi, pr�sident du RCD, Taleb El Ibrahimi du parti Wafa, Ali Laskri, secr�taire g�n�ral du FFS, Bouhadef, Ali Rachedi, Lounaouci, Rahabi, le professeur Keddache et Me A�t Larbi. La Ligue des droits de l�Homme marocaine, les syndicats autonomes, les associations des victimes du terrorisme et les associations des familles des disparus ont d�l�gu� leurs repr�sentants. De leur c�t�, les ONG �trang�res emp�ch�es de venir, ont envoy� des messages de soutien, c�est le cas du r�seau euro-m�diterran�en des droits de l�Homme de la FIDH. Dans son rapport, bilan de plusieurs pages, Me Ali Yahia Abdenour, �g� de 85 ans, qui n�a pas cach� son souhait de quitter la pr�sidence de cette ligue, a dress�, sans complaisance, un �tat des lieux sur les droits de l�Homme dans notre pays. Il est remont� au d�but de la colonisation pour mettre au banc des accus�s le colonialisme puis les dictatures qui se sont succ�d� � ce jour au pouvoir dans notre pays. �Le colonialisme a �t� le grand pourvoyeur de g�nocides et de crimes contre l�humanit�. Puis survint, selon ce rapport, l�ind�pendance, et la confusion s�agissant de l�interpr�tation des dogmes. �Le mouvement qui a lib�r� le peuple n�a pas lib�r� l�Homme�, nous confiait le pr�sident de la LADDH. Ce rapport s�attaque ensuite � la nature du pouvoir en Alg�rie, aux plans sociologique, politique et �conomique. A noter que ce rapport est structur� sur plusieurs chapitres notamment la p�riode coloniale, la situation des droits de l�homme en Alg�rie, la p�riode de la d�cennie noire, le pouvoir et la d�mocratie, les partis politiques, les syndicats, la justice et la libert� d�information et conclut par une partie importante r�serv�e � la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. Questionn� � ce sujet, Me Yahia Ali Abdenour nous a d�clar� �cette charte propose le pardon sans la justice, de plus, le pouvoir actuel veut faire la paix par l�amnistie alors que celle-ci (l�amnistie) est la suite logique de la paix�. Lors de la pl�ni�re, les intervenants n�ont pas �pargn� les pouvoirs publics, accus�s d�exactions contre les citoyens en g�n�ral et les militants de la ligue en particulier. Les plus virulents �taient les repr�sentants des familles des disparus qui ont laiss� entendre qu�ils auraient recours � la justice internationale si leurs revendications concernant la v�rit� sur les disparitions de leurs membres sont occult�es par les dispositions qui en ressortiront de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. A l�ouverture des travaux du second jour, des divergences sont apparues. En effet, les militants du FFS se sont oppos�s � certaines dispositions contenues dans le projet des statuts singuli�rement celle relative � l�incompatibilit� de l�exercice d�une responsabilit� dans les appareils de l�Etat ou des partis politiques avec celle au sein de cette ONG. L�arr�t des travaux a �t� n�cessaire pour aplanir ce d�saccord. Il aura fallu l�intervention du pr�sident sortant qui a exhort� les congressistes � plus de mod�ration et de d�mocratie �par respect � ma personne, je vous demande de faire cas de sagesse et que la majorit� et la minorit� se respectent�, a-t-il dit aux leaders de ce conclave. Les travaux du congr�s ont repris � huis clos. Nous avions appris par la suite, par un participant, que cette disposition a �t� vot�e � la majorit� de 85 voix contre 53 opposants. La pl�ni�re a par ailleurs accept� que le pr�sident serait d�sormais �lu par un conseil national de 41 membres qui sortira du congr�s. �Nous devons imp�rativement �lire un conseil national et un pr�sident avant la cl�ture de ce congr�s�, a d�clar� ma�tre Zehouane en r�ponse aux confr�res qui s�inqui�taient de ces divergences avant d�ajouter �nous ne nous battons pas pour des si�ges de d�putation. Le militantisme au sein de notre organisation est une place � risques�. D�ailleurs, selon lui, une commission des candidatures a �t� install�e. Il a ajout� lors du bref point de presse qu�il a anim�, que la s�r�nit� a �t� r�tablie et que les discussions se d�roulent autour des projets de r�solutions �manant des quatre commissions install�es � cet effet. Questionn� sur le projet de la charte des droits de l�Homme, Me Zehouane a dit �lors de l��laboration de la d�claration universelle des droits de l�Homme, les pays du Sud �taient colonis�s, par cons�quent absents, nous voulons cependant apporter notre contribution � la nouvelle r�flexion�. A l�heure o� nous mettons sous presse, les travaux se poursuivent � huis clos. Abachi L. Conf�rence de presse de la nouvelle direction de la LADDH Ma�tre Zehouane a annonc� que la direction qui sera �lue par le congr�s animera demain dimanche vers 11 heures une conf�rence de presse au si�ge de la Ligue.