Le secteur des transports fait l'objet de tr�s fortes perturbations dans la r�gion de l'Akfadou o� les transporteurs de voyageurs observent une gr�ve de trois jours depuis samedi dernier. Dans une requ�te adress�e aux autorit�s locales le collectif des transporteurs s'est vigoureusement �lev� contre "le laxisme" de la direction des transports qui continue � faire "la sourde oreille" � leurs dol�ances en refusant de "surseoir" � l'octroi d'autorisation d'exploitation dans leur commune � destination de Sidi-A�ch. Des dol�ances motiv�es, selon les m�mes gr�vistes, par la saturation de la ligne de desserte vers Sidi- A�ch. Les transporteurs de voyageurs de la commune de l'Akfadou ont d�nonc� �galement, � travers leur document, l'attitude "m�prisante" et "le silence" affich� par le directeur des transports qui refuse, signale-t-on, "de d�p�cher une commission d'enqu�te sur les lieux pour faire toute la lumi�re sur la situation du transport dans la r�gion et d�cider en connaissance cause". "Accepter de travailler dans ces conditions, c'est accepter de ne plus subvenir aux besoins de nos propres familles", tel a �t� le cri de d�tresse des transporteurs de l'Akfadou. Un cri de d�tresse que les autorit�s concern�es par ce conflit ne semblent pas avoir entendu. En effet, au cours d'un sit-in observ� dimanche devant le si�ge de la direction des transports de B�ja�a, les gr�vistes ont essuy� "une fin de non-recevoir" � leurs dol�ances par le premier responsable du secteur qui aurait m�me "refus�" de recevoir les repr�sentants des transporteurs. "Plus grave encore", s'est indign� Arezki Zebouj, l'un des membres du collectif des transporteurs de voyageurs de l'Akfadou, le responsable du secteur des transports aurait tenu des "propos d�sobligeants" � l'encontre des transporteurs. "Que celui qui n'est pas content n'a qu'� restituer son autorisation", aurait-il d�clar�, sur les ondes de la radio locale, selon le m�me syndicaliste. Une d�claration qui n'a pas manqu� de susciter l'ire des gr�vistes qui se disent "d�termin�s � ne pas baisser les bras jusqu'� l'aboutissement de (leurs) revendications". Une d�l�gation des transporteurs devait dans l'apr�smidi se rendre au cabinet du wali pour exposer leurs revendications. En attendant que ce conflit trouve une issue heureuse, le calvaire continue pour les usagers qui doivent encore prendre leur mal en patience. Mais jusqu'� quand ? A. Kersani