Habituellement sous les feux de la rampe pour des consid�rations ayant rarement un lien, comme dirait l�autre, avec les performances p�dagogiques, l�universit� de Tizi-Ouzou, selon son recteur, a accompli une ann�e universitaire �coul�e exemplaire, �pargn�e qu�elle a �t� durant ces derniers mois des contingences politiques qui la secouaient depuis toujours. Azedine Maktour � Tizi- Ouzou (Le Soir) � Parfait reflet de la vie politique et sociale de la r�gion, l�universit� Mouloud-Mameri de Tizi-Ouzou ne s�occupe d�sormais que de ce qui la concerne au premier chef : dispenser le savoir. Pour la premi�re fois depuis longtemps qu�elle s�en est charg�e exclusivement, loin de toute agitation, voil� qu�elle recueille imm�diatement les lauriers. En effet, selon M. Kahlouche, le recteur, et son adjoint charg� de la p�dagogie, � travers les huit facult�s que compte l�universit� de Tizi- Ouzou, les programmes ont �t� dispens�s dans leur int�gralit� pour la premi�re fois depuis de nombreuses ann�es, ce qui a fait que les �tudiants, apr�s les 31 semaines pleines de cours, ont pass� leurs examens avant de s�en aller, l��t� dernier, en vacances, et ainsi consacrer le mois de septembre aux examens de rattrapage. Une assiduit� aux cours qui a donn� de bons r�sultats puisque le taux de r�ussite global, tous cycles confondus, a atteint les 78 %. Une �volution de pr�s de 12 % par rapport aux ann�es pr�c�dentes et qui, selon les pr�visions, devrait se poursuivre. Selon l�expos� fait devant la presse par le recteur et ses assistants, l�universit� de Tizi-Ouzou est en train d�amorcer un nouveau virage de sa longue et souvent tumultueuse histoire. Un tumulte du genre de celui cr�� par l�information selon laquelle l�universit� Mouloud-Mameri de Tizi- Ouzou a d�cern� un doctorat honoris causa � l�ex-pr�sident de la R�publique Ahmed Ben Bella. Une information qui, un moment, avait produit un dr�le d�effet � Tizi-Ouzou. En guise de r�ponse, le recteur a expliqu� que la distinction dont a �t� le r�cipiendaire Ahmed Ben Bella lui a �t� d�cern�e par l�Universit� alg�rienne � travers les facult�s des sciences humaines de tout le pays. L�initiative donc n�est pas l�apanage de l�universit� de Tizi-Ouzou qui, depuis quelque temps, n�est plus otage de ces luttes partisanes qui lui ont beaucoup nuit, selon M. Kahlouche. Le d�fi pour l�universit� Mouloud-Mameri, maintenant, c�est la r�duction de l��parpillement de ses facult�s de huit � trois sites et la r�ception, d�s la fin de l�ann�e, d�une nouvelle infrastructure de 4 000 places p�dagogiques avant la r�ception de 2 000 autres sur le campus de Hasnaoua II. Ceci, en attendant la mat�rialisation du projet de campus � Tamda, � une dizaine de kilom�tres � l�est de Tizi-Ouzou, o� sera �rig�e la nouvelle universit�. Dans l�imm�diat, la nouveaut� � l�universit� de Tizi- Ouzou, en dehors des 6 100 nouveaux inscrits, c�est le lancement de trois nouvelles sp�cialit�s de l�ancien syst�me, avec un d�partement pour les sciences politiques et les relations internationales rattach� � la fac de droit, l�une des mieux encadr�es de tout le pays, selon les responsables de l�universit� Mouloud- Mameri. Pour les �tudiants impliqu�s dans le nouveau syst�me en vigueur dans l�enseignement sup�rieur (licence/ master/doctorat), une nouvelle sp�cialit�, sciences et techniques a �t� ouverte. Quoi qu�il en soit, l�universit� de Tizi-Ouzou, ce haut lieu de la contestation et de lutte pour les libert�s, jouira bient�t, � en croire ses autorit�s, d�infrastructures et autres moyens dignes des 33 500 �tudiants qui en font l�une des plus importantes d�Alg�rie, et une place vers laquelle se dirigent les regards lorsque certaines situations politiques ou sociales le commandent.