Depuis pr�s de deux semaines, l�APC de Bouira vit au rythme des accusations que les �lus s��changent le plus souvent par presse interpos�e entre, d�un c�t�, les adversaires du P/APC (trois �lus FFS, trois FLN, deux d�El-Islah et un ind�pendant) dont la tentative de retrait de confiance a tourn� court apr�s que cinq �lus signataires d�un document portant retrait de confiance et sign� initialement par treize �lus sur les quinze que compte l�APC de Bouira, se furent r�tract�s � la derni�re minute lors du vote � main lev�e en session extraordinaire tenue le 26 octobre dernier, et de l�autre, le P/APC issu du FLN et deux �lus du m�me parti, un ind�pendant et deux �lus du RND, soit sept �lus sur les quinze que compte l�APC. Gestion moribonde des affaires de l�APC selon les �lus contestataires En effet, les �lus qui avaient retir� leur confiance au P/APC reviennent � la charge en appuyant leurs accusations par des documents. Ainsi, et entre autres griefs retenus contre l�actuel P/APC, Larbi Mohamed, les �lus parlent d�abord d�un logement dont celui-ci s�est accapar� au niveau de la cit� CNEP/OPGI en 2004, c�est-�dire avant que ces logements soient mis en vente. Apr�s cette acquisition que les �lus jugent ill�gale, le P/APC, selon leurs dires, a r�quisitionn� tous les moyens humains de l�APC en mobilisant 17 travailleurs, des ma�ons, des ouvriers sp�cialis�s... ainsi que des mat�riaux de construction pris dans le magasin de l�APC pour la r�fection de ce logement de type F4. Toutes ces accusations sont soutenues par des preuves comme les bons de livraison portant les quantit�s de mat�riaux prises dans le magasin et le personnel mobilis� pendant plusieurs jours pour les travaux. Le deuxi�me grief retenu contre le P/APC concerne les constructions illicites. L�une d�elles est un kiosque situ� au niveau de la place Rahim- Galia au centre-ville de Bouira. Fin juillet, l�APC d�livre au propri�taire de ce kiosque b�ti en pr�fabriqu�, une autorisation d�entreprendre des am�nagements. Celui-ci rase sa bicoque et entame une nouvelle construction en dur. La police de l�urbanisme intervient, l�arr�te et interpelle l�APC. Cette derni�re d�livre le 22/08/2005 un arr�t� de d�molition de la construction illicite. Le 24/08/2005, voyant que la d�molition n�est pas faite, le wali intervient � son tour et interpelle l�APC pour prendre imm�diatement des mesures de d�molition. Il y a lieu de rappeler ici que la loi donne plein pouvoir au wali � entreprendre des mesures de d�molition si dans un d�lai d�un mois, le P/APC n�a pas obtemp�r�. Dans le cas pr�sent, plus de deux mois sont pass�s et le wali n�a pas fait valoir ses pr�rogatives. Pourquoi ? Un autre cas flagrant de construction illicite a �t� constat� au niveau du CFPA Malika-Ga�d de Bouira, rapportent toujours les �lus. L� aussi la police de l�urbanisme est intervenue pour arr�ter les travaux et l�APC a d�livr� un arr�t� de d�molition de la b�tisse le 17 septembre 2005. Le 18 septembre, le DEFP introduit une demande de permis de construire aupr�s de l�APC laquelle lui signifie une fin de non recevoir en lui rappelant que la demande de construction se fait avant l�entame des travaux et non � leur fin. Le 26 septembre, le DUC donne un avis favorable pour le permis de construire. Le 1er octobre, le P/APC annule l�arr�t� de d�molition et d�livre un permis de construire, alors que la loi est claire, � savoir un arr�t� de l�APC ne peut �tre annul� que par la chambre administrative ou le wali. Le P/APC, diront les �lus, vient de bafouer les lois de la R�publique, notamment celles ayant trait aux constructions illicites n� 05-05 du 14 ao�t 2004. Le troisi�me grief concerne le march� � bestiaux. Une soumission concernant la cl�ture du futur march� hebdomadaire a �t� refus�e � l�entreprise El-Ouafi qui �tait la moins disante. En effet, ayant soumissionn� pour 898 millions de centimes, le P/APC qui fait partie de la commission technique charg�e de l�ouverture des plis et l��tude des dossiers, l�a octroy� pour une autre entreprise qui avait propos� 931 millions arguant que l�entreprise El-Ouafi n�est pas fiable. Lors d�une autre soumission pour le terrassement au niveau du m�me march�, l�entreprise El-Ouafi avait �t� la moins disante avec un montant de 342 millions de centimes. Le P/APC, qui �tait contre l�attribution � cette entreprise sous pr�texte que la soumission �tait douteuse, puisque tr�s en de�� du devis estimatif qui est pr�s de 600 millions de centimes, l�a attribu� � une autre entreprise qui avait soumissionn� pour 588 millions de centimes. L� encore, les �lus s�interrogent : pourquoi le P/APC a-t-il associ� cette entreprise s�il a jug� qu�elle n�est pas fiable, et si tel �tait le cas, pourquoi lui avoir d�livr� des attestations de bonne ex�cution pour les travaux qu�elle avait r�alis�s auparavant pour l�APC en d�cembre 2004 pour un tron�on de route reliant Bouira � A�n- Turk, et en mars 2005 pour des travaux de route � Ouled Bouchia. Les copies de ces deux attestations sign�es par le P/APC sont brandies par les �lus. Autre r�ponse balay�e par les �lus, celle ayant trait au prix douteux propos� par cette entreprise lors de la premi�re soumission. Pourquoi ne lui avoir pas d�livr� le march� de la cl�ture dont la soumission �tait la moins disante mais tr�s rapproch�e de la r�alit� du devis estimatif ? Enfin, la derni�re sortie du P/APC concerne, selon les �lus, l�ancien si�ge de la gendarmerie. L�APC avait saisi les domaines pour l�acheter et en faire un si�ge pour les services de l��tat civil dont l�actuel est trop exigu. La direction des domaines propose un prix et l�APC de Bouira accepte. Quelques mois plus tard, le m�me prix est revu � la hausse et l�APC accepte, mais jusqu�� aujourd�hui, la direction g�n�rale n�a pas donn� de suite pour cette demande d�achat et le probl�me de l�ancien si�ge de la gendarmerie tra�ne toujours. Derni�rement, selon toujours les �lus, le P/APC lance � leur insu un avis d�appel pour les travaux de r�fection de ce si�ge. A l�issue de cet appel, un entrepreneur avait soumissionn� mais, n�ayant pas plu apparemment au P/APC, ce dernier annule la soumission et l�avis d�appel d�offres en arguant que le probl�me de ce si�ge n�est pas r�gularis� aupr�s des domaines. Quelques mois plus tard, le P/APC lance un autre avis mais cette fois-ci en l�absence de l�entrepreneur qui avait soumissionn� dans le premier. Celui-ci avait refus� de soumissionner puisque, pour lui, son offre est toujours valable. Pas pour le P/APC qui a trouv� dans ce deuxi�me avis un entrepreneur qui �lui sied� et auquel il donne le march� malgr� la situation non encore r�gularis�e aupr�s des domaines. Le nouvel entrepreneur a entrepris les travaux de r�fection pour le compte de l�APC dans un si�ge qui ne lui appartient pas. �Voil� o� en sont arriv�es les choses au niveau de l�APC de Bouira, chef-lieu de wilaya, au vu et au su du wali�, constatent, d�sol�s, nos interlocuteurs. D�autres griefs sont cit�s, mais les �lus esp�rent qu�avec ceux d�j� rapport�s le ministre de l�Int�rieur daignera d�p�cher une commission d�enqu�te afin de situer les responsabilit�s tant au niveau de l'APC que de la wilaya. De toutes les fa�ons, ils se disent pr�ts � fournir toutes les explications et les preuves de ce qu�ils avancent. Ils rappellent que leur souci premier est de voir les lois de la R�publique respect�es et appliqu�es scrupuleusement, car convaincus que le r�le de l��lu est avant tout de servir le citoyen et non se servir. Ce n�est que pures affabulations, selon le P/APC Pour sa part, le P/APC, que nous avons rencontr�, nous dira que toute cette agitation n�est que pure fantaisie. Pour lui, ce sont des accusations sans fondement. A commencer par l�histoire du logement qu�il a accapar� aupr�s de l�OPGI. Pour lui, il s�agit d�un logement squatt� en mai 2003 et qui fut tr�s d�t�rior�. Ayant eu l�aval de l�OPGI pour l�occuper momentan�ment au nom de l�APC de Bouira, il le retapera � neuf et installera des barreaudages pour la s�curit� du P/APC. Pour Larbi Mohamed, tous les �lus �taient au courant que ce logement �tait temporaire, puisque l�APC avait fait une demande pour l�achat d�un logement au niveau des logements promotionnels construits dans le cadre APC/CNEP. Et m�me l�, il s�agit de l�achat d�un logement de fonction pour le P/APC, lequel doit imp�rativement le lib�rer � la fin de son mandat �lectoral. Aussi, Larbi Mohamed r�fute-t-il toute autre accusation, notamment l�histoire des dalles de sol qui auraient �t� install�es dans cet appartement qui reste tr�s modeste et qui sera restitu� � l�OPGI d�s que l�APC aura finalis� l�achat d�un logement APC/CNEP. Par ailleurs, et concernant les constructions illicites, le P/APC maintient ses d�cisions et autres arr�t�s de d�molition en nous disant que le kiosque sera incessamment d�moli, alors que pour la loge, situ�e � l�int�rieur du CPFA, il nous dira que le DEFP �tait destinataire d�une correspondance dans laquelle il lui est demand� la r�gularisation de la situation de cette nouvelle construction sinon elle sera d�molie. En outre, l�, il nous dira qu�il n�a jamais sign� un autre arr�t� annulant le premier arr�t� de d�molition. Concernant, le march� � bestiaux, le P/APC, qui reconna�t avoir d�livr� des attestations de bonne ex�cution des travaux � l�entreprise El- Ouafi, dira que cette entreprise quand bien m�me elle ex�cute des travaux convenablement, elle ne respecte pas les d�lais de r�alisation. En d�autres termes, elle est lente dans les travaux et le march� � bestiaux est tr�s important pour le confier � une entreprise qui va s�y �terniser. Au sujet de l�ancien si�ge de la gendarmerie, le P/APC dira que lors du premier avis d�appel, des entreprises avaient soumissionn� mais, entre-temps, et face � la lenteur dans la r�ponse du minist�re des Finances concernant l�achat de ce si�ge, l�APC avait annul� l�appel avant l�ouverture des plis, pr�cise-t-il. Cependant, apr�s le passage de la commission d�enqu�te et son appr�ciation concernant l�exigu�t� du si�ge de l��tat civil de la commune de Bouira, et apr�s l�avis favorable de la wilaya, l�APC de Bouira a relanc� l�avis d�appel et les entreprises avaient soumissionn� dans les r�gles et le march� est revenu � la moins-disante. Quant � l�entreprise que les �lus consid�rent comme l�s�e, le P/APC rappelle que celle-ci n�avait pas soumissionn� lors du 2e avis d�appel, mais elle reste l�une des entreprises qui travaillent normalement avec l�APC de Bouira. Ainsi, et � entendre le P/APC, aucune anomalie n�est constat�e dans sa gestion, et les accusations des autres �lus ne sont que pures affabulations. Cependant, ceux-ci maintiennent leurs propos et se disent pr�ts � donner toutes les preuves n�cessaires si le minist�re ordonne une commission d�enqu�te. L�attitude passive du wali a �t� aussi �voqu�e par les �lus.