Le bras de fer qui oppose depuis des mois, les r�sidants de la cit� Boukelala, appel�e commun�ment Dragados, � l�APC de Mila, a connu en partie son �pilogue. En effet, les 45 habitants de cette cit�, regroup�s en association, ont introduit une proc�dure en r�f�r� aupr�s de la chambre administrative de la cour de Constantine. Cette derni�re vient de rendre son verdict dans cette affaire. Le jugement rendu donne gain de cause aux habitants de la cit� et ordonne � la commune de surseoir � toute op�ration de d�molition en attendant que la justice tranche la question du dossier de fond, en l�occurrence, la nature juridique de l�assiette fonci�re sur laquelle est implant�e la cit�. A signaler qu�en plus de ces deux parties en conflit (APC/r�sidants), une 3e est cit�e comme partie prenante de cette affaire, � savoir l�ECVE (entreprise m�re) qui a reconnu avoir c�d� les chalets (biens qui lui appartenaient au profit des plaignants, cadres en son sein � l��poque, et que l�APC n�avait aucun droit d�intervention dans cette cit�, encore moins, de proc�der � une quelconque d�molition, puisque rien ne lui appartient, ni les chalets (qu�elle a d�molis en partie) ni la cl�ture, ni m�me l�assiette fonci�re. L�ECVE accuse l�APC de Mila d�avoir agi dans l�ill�galit� et d�une mani�re anarchique, causant beaucoup de tort et de d�sagr�ments � la cit� ; elle demande, en outre, r�paration. Rappelons que l�APC de Mila qui estime que le terrain o� sont implant�s les 45 chalets (install�s depuis 1979) lui appartient, compte r�aliser un projet de logements LSP, avec des locaux commerciaux au rez-de-chauss�e, sur toute la devanture de cette cit�, situ�e � l�entr�e nord de la ville (route de Garem). Un tel projet qui pour �tre r�alis� passe in�vitablement par la d�localisation de 13 habitations. Cette affaire qui a fait couler beaucoup d�encre, repr�sente une v�ritable bombe � retardement que les uns et les autres doivent g�rer d�une mani�re sage, intelligente et d�passionn�e, et ce, pour l�int�r�t de tous. L�exemple des �meutes d�clench�es et qui ont failli d�g�n�rer un certain 24 ao�t 2005 restent toujours vivaces dans les esprits des habitants. �Il faudra nous marcher sur le corps pour pouvoir d�molir nos habitations, d�autant plus qu�on n�est pas des indus occupants, nous sommes propri�taires de ces chalets et nous comptons le demeurer. Quiconque tentera de nous imposer une solution unilat�rale verra de quoi on est capables, et � lui d�endosser toute la responsabilit� de ce qui adviendra�, concluent-ils � l�unanimit�. Maintenant que la justice a tranch� en leur faveur, leur position est mieux consolid�e et de plus en plus in�branlable. Affaire � suivre.