C�est au peigne fin que la ville de Constantine a �t� pass�e mardi et mercredi derniers par le premier responsable de la wilaya, M. Boudiaf. Une visite sanctionn�e par des constats alarmants d�battus lors de la s�ance de travail qui a suivi l�inspection, laquelle a r�v�l� la face hideuse de la capitale de l�Est. Des lotissements, sujets au glissement de terrain, ont fait a priori l�objet d�un grand int�r�t. L�avenue Kitouni-Abdelmalek, l�une des cit�s les plus atteintes par ce ph�nom�ne, a b�n�fici� d�un programme d��vacuation de 2 300 familles depuis 2001 et dont la derni�re tranche concernera pr�s de 400 autres. Ces derni�res seront relog�es pendant les vacances d�hiver. Dans le cadre des op�rations de relogement des r�sidants dans les zones touch�es par le glissement de terrain, 300 familles relevant du secteur de Belouizdad, Bellevue et l�ancienne carri�re ont �t� relog�es en 2002/2003 contre plus de 700 issues particuli�rement des lotissements Benchergui, Boudra�-Salah, Sotraco et Ka�di-Abdellah en 2004/2005. Le nombre de b�tisses d�molies depuis 1998 s��l�ve � plus de 651 dont 321 ont �t� recens�es durant la p�riode 2004/2005. Pour ce qui est de l�op�ration am�nagement de terrains figurant dans le programme sp�cial glissement de terrains, les sites concern�s sont Belouizdad, Bellevue, la Poudri�re, Kerkri et Boudra�-Salah. Le co�t de cette op�ration entam�e en 2001 qui englobe les d�molitions, l�am�nagement et le reboisement a atteint les 170 296 336,45 DA. Par ailleurs, la maison du Cadeau sise � la rue Verdun, qui encourait un grand risque d�effondrement, a connu l�ach�vement des travaux de d�molition. Son assiette sera am�nag�e pour accueillir un parking d�une capacit� de 120 v�hicules. La station El-Brida� �tait �galement parmi les points inspect�s. Cette station de bus qui dessert les communes de Didouche-Mourad, Zighoud- Youcef et Hama-Bouziane est en cessation d�activit� depuis plus d�une ann�e � cause, justement, du probl�me de glissement. A ce titre, il a �t� sugg�r� de r�aliser un mur de sout�nement � ce niveau afin de stabiliser le sol et prendre les mesures n�cessaires pour que cette station puisse reprendre ses activit�s dans les plus brefs d�lais. Quant au tron�on routier Massinissa qui, une ann�e apr�s son inauguration par le pr�sident de la R�publique, a connu de s�rieux probl�mes de glissements de terrain et qui a suscit� l�int�r�t des responsables locaux, le constat est aussi peu reluisant. Selon un responsable hydraulicien : �L�origine de ce probl�me est d�abord celui du mauvais choix du tron�on. Le terrain pr�sente tous les al�as sp�cifiques au ph�nom�ne du glissement en sus des erreurs de r�alisation qui devait �tre faite selon la sp�cificit� du terrain. Ils ont trop creus�, trop d�blay� alors qu�il fallait prendre en consid�ration les al�as climatiques. Le probl�me est accentu� par la pr�sence d�une source d�eau qui acc�l�re le mouvement de masse du lotissement. Aussi, il faut ass�cher le sol par le drainage en profondeur et le reboisement�. Les locaux et stands de la discorde Par ailleurs, une halte a �t� marqu�e � la cit� Boudra�- Salah o� 164 locaux commerciaux sont � l�abandon. Ces locaux appartenaient � l�entreprise communale Simco, devenue aujourd�hui une entreprise de statut priv�. Le probl�me de ces locaux perdure depuis des ann�es et le litige entre le propri�taire du terrain et l�APC a entrav� leur acquisition par des particuliers ayant vers� chacun une avance de 100 000 DA. Les lieux sont aujourd�hui des espaces de d�bauches et autres pratiques d�linquantes. Les habitants ont exprim� hautement leur exasp�ration demandant aux responsables pr�sents de trouver une solution imminente � ce probl�me sinon de d�molir ces baraques qui sont � l�origine de la d�linquance qui r�gne. Les 250 stands commerciaux, install�s � m�me les sous-terrains du centre-ville par la gr�ce d�une intrigante d�lib�ration communale de l�assembl�e pr�c�dente, constituent pour leur part un point noir de l�anarchie qui r�gne dans la capitale de l�Est. Des instructions fermes ont �t� donn�es pour leur transfert vers les 112 nouveaux locaux am�nag�s au niveau du march� du Polygone et ceux pr�vus au niveau du nouveau parking de 5 �tages. Ce parking conna�t lui des retards de r�alisation consid�rables. Sa r�ception est pr�vue dans trois mois mais rien n�augure pour que cette �ch�ance soit respect�e afin d�absorber un tant soit peu l�encombrement en mati�re de stationnement qui caract�rise Constantine. De strictes instructions ont �t� par ailleurs donn�es pour �radiquer les constructions illicites de Benchergui. Pour rappel, les services de l�APC ont �limin� 80 habitations illicites implant�es dans cette cit� durant l��t� dernier. Cela n�a pas pour autant emp�ch� l��closion d�un nouveau bidonville en lieu et place de l�ancien. C�est dire que la t�che ne sera pas facile puisqu�il faudra non seulement d�molir mais pr�venir les sempiternels retours � la case d�part. Vieille ville et des constructions illicites Rendre � Constantine son lustre d�antan semble �tre l�objectif que s�est assign� M. Boudiaf depuis son installation. C�est pr�cis�ment dans cette perspective qu�il a d� inscrire parmi ses priorit�s la r�habilitation de la vieille ville. Il insistera � cet effet sur l�engagement des travaux de restauration dans les plus brefs d�lais lesquels travaux devraient �tre confi�s, selon son v�u, � des comp�tences artisanales. Concern� par cette op�ration, le quartier du Bardo devra conna�tre des travaux d�am�nagement de grande envergure puisqu�une enveloppe budg�taire de 75 millions de dinars a �t� d�gag�e dans le but de cr�er un espace r�cr�atif en plein centre-ville. Dans la m�me optique, un master plan va �tre pr�sent� vers la fin du mois de novembre dans l�objectif de disposer d�un manuel d��tude en perspective de l�ex�cution du programme de r�habilitation de Souika.