Entre 1998 et 2005, quelque 651 bâtisses et autre baraques ont été démolies dans la ville du Vieux Rocher et 1 911 familles ont été relogées. “Je veux que les baraques soient rasées dans les plus brefs délais”, a déclaré le wali de Constantine lors d'une visite de travail, avant-hier, à la cité Ben Chergui dans le cadre d'une tournée à travers les différents quartiers de la commune de Constantine, à savoir Salah Bey, Sidi Rached, El Kantra et El Gamas. Une visite qui a suscité la colère et l'indignation du premier magistrat de la wilaya de Constantine devant ce qu'il a qualifié de spectacle désolant et inadmissible, quand on sait que l'état dépense des sommes considérables pour éradiquer les bidonvilles. En effet, dans cette cité, “chassez le naturel, il revient au galop”, car les bidonvilles repoussent comme des champignons après chaque évacuation. Or, il n'est pas dit qu'il n'y a pas de complicité complaisante des autorités locales car les habitants se réapproprient les lieux au moindre écho d'un recensement par les commissions de logements sociaux. Ils construisent leurs baraques sans aucun respect pour l'urbanisme ni l'environnement, sans réseau d'assainissement entre autres. Aussi, la menace des canalisations vétustes pèse, toujours, autant sur le site. À l'approche de l'hiver, les pluies risquent de provoquer des dépôts considérables. Dans le secteur de Sidi Rached, notamment, au niveau de l'avenue Kitouni-Abdelmalek, le wali n'a pas omis de souligner l'urgence de la prise en charge du phénomène de glissement de terrain en déclarant que c'est un problème de dimension nationale et qu'il est impératif de trouver des solutions à court terme afin de reloger la population qui occupe toujours le site, et endiguer définitivement le problème à long terme, soit à l'issue des études réalisées jusqu'ici par des experts nationaux et étrangers. À noter qu'entre 1998 et 2005, 1 911 familles ont été relogées et 651 bâtisses démolies. Un des autres problèmes de fond, qui ne cessent d'alimenter les conversations des riverains et rapportés à plusieurs reprises par la presse locale, celui des tunnels. Le moins qu'on puisse dire c'est que les 256 commerçants qui y activent depuis 1999 ne s'attendaient pas à une visite du wali qui, rappelons-le, a créé un précédent dans les annales de la gestion de la cité. L'hôte, qui a souligné l'illégalité des activités pratiquées dans les tunnels, a néanmoins promis un règlement qui arrangerait toutes les parties. Ils seront affectés vers un autre site qui favoriserait leurs activités. Or, reste à voir si cette affirmation sera concrétisée, car pareils réflexes tendent à se répéter du fait qu'ils ont été observés à plusieurs reprises. Le transport, autre problème récurrent dans la ville du Rocher, a été soulevé lors de cette journée. Il s'agit du réaménagement de la station “Labridaâ”, laissée à l'abandon depuis une année. Cette dernière abritera les bus qui desservent Didouche-Mourad, Zighoud-Youcef, Hamma-Bouziane et dont l'actuelle station est au niveau de Bab El Kantra en face de la gare ferroviaire. LYNDA NACER