Malgr� les nouveaux instruments juridiques et les nouveaux textes de lois, nos magistrats ont-ils les moyens techniques de traiter les grosses affaires li�es au crime et au trafic de drogue et peuvent-ils apporter une vraie r�ponse judiciaire permettant de maximiser les effets de l�entraide internationale judiciaire ? Ilhem B. Tir - Alger (Le Soir) - Le premier s�minaire de formation de juges et procureurs en mati�re de lutte contre la drogue et le crime organis� s�est tenu hier � Alger, organis� conjointement avec l�Office des Nations unies et le minist�re de la Justice. Ce s�minaire intervient au moment o� la l�gislation alg�rienne s�est dot�e d�un nouveau texte de loi relatif � la r�pression de l�usage et du trafic illicites de stup�fiants et de substances psychotropes. Il est indispensable que nos magistrats puissent accompagner les changements dans le texte l�gislatif car, selon M. Bernard Leroy, repr�sentant de l�Office des Nations unies contre la drogue et le crime, �les magistrats, par les d�cisions qu�ils sont appel�s � prendre et les jugements qu�ils auront � rendre, sont un maillon d�cisif de la lutte contre la drogue. Ce sont eux qui concluent le processus de poursuite�. Ainsi, identifier les difficult�s et les entraves rencontr�es par les juges et les procureurs alg�riens dans leur combat quotidien contre le trafic de drogue qui, selon les statistiques, est en pleine prolif�ration en se r�f�rant aux �tats donn�s par l�Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie car il a �t� enregistr� une augmentation de 100% en mati�re de vente de cannabis en Alg�rie en 2004 comparativement � l�exercice 2003. �Durant le premier semestre de l�ann�e 2005, les quantit�s saisies d�passent les 8 tonnes de cannabis�, informe-ton. Donc, la formation initi�e au profit des magistrats constituera, selon l�expert onusien, une pierre dans le processus appel� � prendre de l�ampleur sachant qu�il ouvrira de nouvelles perspectives nationales et r�gionales et constituera un �l�ment dans la construction d�une coop�ration plus �tendue. Justement et concernant la coop�ration et l�entraide mutuelle internationale judiciaire, l�Alg�rie, bien qu�elle ait ratifi� toutes les conventions internationales et adh�r� aux diff�rentes conventions d�entraide, semble �tre en inad�quation avec les attentes de ces dispositifs judiciaires internationales. A titre d�exemple, la coop�ration avec nos amis anglais tardent � se traduire, et ce, d�une mani�re concr�te malgr� les d�clarations de nos officiels faisant part d�une avanc�e consid�rable lors des derni�res n�gociations dont celle effectu�e au mois de Ramadhan dernier � l�occasion de la visite d�une d�l�gation anglaise dans notre pays. O� se situe la faille ? Est-ce dans les textes qui n�accompagnent pas l��volution de la production, du trafic et de l�usage de drogue illicites ainsi que dans les domaines connexes du blanchiment d�argent, du crime organis� et des liens avec le terrorisme, ou plut�t au niveau de ceux qui appliquent ces textes ? L�Alg�rie, faut-il le rappeler, a proc�d� � un changement dans son syst�me juridique et ses mod�les l�gislatifs et reste � mettre en place les m�canismes et les outils l�gislatifs les plus performants permettant au magistrat d�accomplir sa mission � l�abri de la tentation et des pressions. Par ailleurs, il est imp�ratif de rappeler �galement le contenu de la coop�ration judiciaire internationale en mati�re de drogue qui pr�cise l�extradition, l�entraide judiciaire notamment pour ce qui est de la d�tection, du gel, de la saisie et de la confiscation du produit, les livraisons surveill�es et la trafic par voie postale.