Hier au si�ge du groupe Sonatrach et en pr�sence, notamment, du ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a install� le comit� de direction de l�Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et le comit� de direction de l�Autorit� de r�gulation des hydrocarbures (ARH). Ces deux comit�s, pr�sid�s respectivement par Sid-Ali Bitata et Noureddine Cherouati, s�lectionn�s apr�s appels � candidatures et d�sign�s par le ministre de l�Energie, dirigent deux nouvelles structures nationales �nonc�es par la loi sur les hydrocarbures du 28 avril 2005 et promulgu�e le 19 juillet dernier. Un acte qui, selon le chef du gouvernement, s�inscrit �dans le cadre de l�adaptation de l��conomie nationale aux r�gles et imp�ratifs de la comp�titivit�, de la transparence et de la productivit� maximale� et constitue �une �volution essentielle sur la voie de la bonne gouvernance � travers laquelle l�Etat et l�entreprise assument chacun leurs responsabilit�s respectives, avec comme souci partag� la promotion permanente des seuls int�r�ts de la nation�. La d�pendance envers les hydrocarbures d�plor�e Mettant dans son discours l�accent it�rativement sur la d�pendance de notre �conomie envers les hydrocarbures, le chef du gouvernement a estim� que cet acte �nous oriente vers la prolongation de la dur�e de vie de nos ressources en hydrocarbures en vue de garantir � notre peuple une s�curit� suppl�mentaire pour son avenir � travers son d�veloppement �conomique et social, un d�veloppement qui demeure pour l�instant totalement d�pendant de cette richesse exclusive, essentielle, mais aussi �puisable�. Cela, en relevant que �pour la premi�re fois, notre pays a atteint un niveau annuel de 750 milliards de transferts sociaux multiformes, soit plus de 10 milliards de dollars par an, un effort jamais atteint m�me durant les ann�es de socialisme en Alg�rie� et en rappelant �le lancement, cette ann�e, d�un programme quinquennal de soutien � la croissance d�un montant de 55 milliards de dollars qui est en voie d�atteindre � pr�sent 60 milliards de dollars, avec les nouvelles op�rations compl�mentaires en cours de mise au point pour les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux�. En outre, la p�riode actuelle est marqu�e, selon le chef du gouvernement, par �un renforcement de l�ind�pendance et de la s�curit� financi�re de l�Alg�rie, qui, non seulement finance ses efforts de d�veloppement sans recourir aux cr�dits ext�rieurs, mais arrive en m�me temps � se d�sendetter, gr�ce � des remboursements anticip�s, tout cela, en ayant la chance de se maintenir � un niveau confortable de r�serves de change pour garantir son avenir, au moins � court terme�. N�anmoins, Ahmed Ouyahia a estim� que �si notre pays se porte mieux aujourd�hui et s�il est en mesure de regarder son avenir avec plus d�esp�rance, nous ne devons pas oublier notre d�pendance envers les seules hydrocarbures (dont les recettes repr�sentent cette ann�e plus de deux tiers de la fiscalit� nationale et plus de 95% des rentr�es en devises), ni oublier la volatilit� du march� p�trolier mondial, ni encore moins le fait que les hydrocarbures sont une richesse �puisable�. En fait, l�intervention du chef du gouvernement a �t� l�occasion pour lui de r�pondre aux �voix qui s��l�vent aujourd�hui dans notre pays, s�interrogeant sur la n�cessit� de mettre en �uvre la nouvelle loi sur les hydrocarbures alors que les prix du p�trole sont �lev�s et que le monde se lance, avec plus d�intensit�, dans la recherche et l�exploitation de gisements nouveaux�. A ceux-l�, Ahmed Ouyahia a r�pliqu� que �l�Alg�rie qui se nourrit et se d�veloppe actuellement avec les revenus des hydrocarbures se serait, si elle avait choisi le conservatisme confortable, expos�e dans une d�cennie seulement, � la diminution de ses capacit�s de production par le fait de l��puisement graduel de ses r�serves, et serait encore plus vite confront�e � la r�duction de ses capacit�s d�exportations d�hydrocarbures et donc de recettes, au rythme de l�augmentation de sa propre consommation interne de cette ressource en parall�le avec les progressions de notre d�veloppement�. Se lib�rer des �calculs rentiers� Ces voix, affirme Ahmed Ouyahia, �semblent oublier que les prix actuels du p�trole sont d�finitivement condamn�s � r�gresser et m�me � r�gresser fortement dans quelques ann�es, car c�est un cycle constant de ce march�, et que la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui ne sera applicable qu�aux futurs permis, ne donnera des r�sultats palpables que dans quelques ann�es, du fait des d�lais n�cessaires � l�attribution de nouveaux contrats de recherches et � l�exploration des p�rim�tres avant d�arriver � la production et donc aux revenus qui en d�coulent�. Ainsi, il a consid�r� que �la mutation mise en route dans le domaine des hydrocarbures engage l�avenir ; un avenir qui doit se construire d�s aujourd�hui, l�enjeu �tant le devenir de notre peuple, et doit �tre pr�par� avec prudence certes, mais en m�me temps, il ne saurait �tre pris en otage par des calculs rentiers ni m�me par des approches id�ologiques aussi respectables qu�elles soient�. Cela �tant, �il revient d�avancer dans la mise en �uvre de la loi sur les hydrocarbures� selon Ahmed Ouyahia qui a �mis quelques orientations � ce sujet. A ce titre, il a invit� les membres de ces deux agences � �uvrer notamment � �promouvoir les int�r�ts de la nation, dans le strict respect de la loi sur les hydrocarbures mais aussi de toute la l�gislation nationale pertinente, y compris la loi sur la monnaie et le cr�dit� et le minist�re des Finances � �renforcer� ses expertises et son organisation en mati�re de gestion de la fiscalit� p�troli�re dues par les entreprises nationales et �trang�res ainsi que dans la collecte des dividendes dus � l�Etat par les entreprises publiques du secteur dont Sonatrach. A l�Etat d�assumer les charges de la politique sociale Relevant que la nouvelle l�gislation est destin�e � �d�charger les entreprises publiques du secteur de l��nergie de tout surco�t indu pour qu�elles puissent se d�velopper davantage, am�liorer leur productivit� et renforcer ainsi leur comp�titivit�, Ahmed Ouyahia a �t� �lusif sur une �ventuelle augmentation des prix des produits p�troliers dont les carburants. Soulignant �la d�termination du gouvernement � pr�server rationnellement et dans la transparence la politique nationale de justice sociale et de solidarit� nationale�, Ahmed Ouyahia a, s�adressant aux citoyens, pr�cis� que �les changements induits par la nouvelle l�gislation en mati�re de co�t de l��nergie et surtout d�affectation de la charge qui en d�coule ne seront r�alis�s ni brutalement, ni encore moins au d�triment des consommateurs locaux�. De fait, c�est � l�Etat qu�il revient, selon le chef du gouvernement, �� travers le budget public, d�assumer la charge financi�re induite par la politique sociale qu�il entend appliquer�, la politique de justice sociale et de solidarit� en mati�re d��nergie �sera donc, � l�avenir, d�ploy�e dans le cadre de la transparence qui garantira ainsi sa finalit� sociale, loin de toute d�perdition des finances nationales au profit des rentes�. Ch�rif Bennaceur PRODUCTION D'ENGRAIS Un contrat d�un milliard de dollars concr�tis� Le chef du gouvernement a indiqu� que la nouvelle loi sur les hydrocarbures a �r�uni les conditions l�gales requises pour le d�veloppement d�une v�ritable industrie p�trochimique locale� et �permis de sortir du stade des seules incantations�. En fait, elle a permis selon lui de �voir se concr�tiser un important accord portant sur pr�s d�un milliard de dollars dans le domaine des engrais�. C. B. EXPLORATION ET RECHERCHE Le 7e appel d�offres lanc� � la mi-2006 Le prochain appel d�offres pour l�attribution de blocs d�exploration et de recherches d�hydrocarbures pourrait �tre lanc� � la fin du 1er semestre 2006, �ventuellement en collaboration entre Sonatrach et l�Alnaft qui doit finaliser la constitution d�une banque de donn�es. Soit � l�issue du parach�vement de la mise en place durant les six prochains mois des deux agences Alnaft et ARH, dot�es d�un budget initial de 500 000 dollars et devant �tre � terme autonomes financi�rement, avec un budget annuel estim� � 1 million de dollars. C. B. DELOCALISATION DE LA VILLE DE HASSI-MESSAOUD Une �tude d�urbanisme en cours Le ministre de l�Energie et des Mines a fait �tat, en marge de la c�r�monie d�installation des deux comit�s de direction de l�Alnaft et de l�ARH, selon un cahier des charges, d�une �tude en cours relative � l�urbanisation de la nouvelle ville de Hassi Messaoud. Cela en mati�re d�am�nagement d�espaces pour les services et utilit�s publiques, les particuliers et pour les op�rateurs �conomiques dont les entreprises du secteur.