Alors que les plus chanceux croquent la vie � pleines dents, nos pauvres malades chroniques vivent le calvaire � chaque fois qu�ils ont le malheur d�avoir un rendez-vous avec l�officine Cnas ou ses homologues de l�Endimed. Pour cause, lesdites �boutiques de livraison� affichent souvent la formule choc : PND (produit non disponible) et, comme par hasard ou non, lorsqu�il s�agit sp�cialement de produits chers � forte consommation. A l�officine Cnas, par exemple, on nous apprend que les �traitements� relatifs au go�tre et aux maladies r�nales ne figurent plus sur les �tag�res depuis une ann�e et demie ! L�Insuline acte rapide, la Ventoline, le Tareg depuis trois mois� Une jeune fille pr�sente rel�ve le cas du Fumaro, m�dicament prescrit pour les canc�reux, qui co�te 16 000 DA ! La pharmacie en question qui d�pend � part enti�re en termes de livraison de Digromed semble avoir raison de soulever ce probl�me de d�pendance puisque � partir de bons de commande faisant foi, il a �t� ainsi constat� que sur une commande de 46 produits 6 uniquement �taient disponibles dans les d�p�ts de Digromed de Bordj Bou-Arr�ridj, idem pour la m�me bo�te de S�tif avec 20 m�dicaments sur 100 et sa jumelle de Constantine dont le bon de commande mentionne 113 rem�des non disponibles sur un total de 198. Et le probl�me ne s�arr�te pas l� car en plus de ce �r�gime strict�, il faut rappeler que le peu de produits disponibles sont souvent fournis en quantit�s insuffisantes avec des fax destin�s directement au bureau du premier responsable de la Cnas ! En revanche, si du c�t� Cnas, on admet que l�indisponibilit� du m�dicament s�explique par la bureaucratie de la tutelle, d�pendance d�approvisionnement, nonchalance de validations des commandes, va-et-vient entre l�endroit de livraison, l�administration Cnas et le photocopieur du relais, les agences Endimed, elles, pourtant ayant plus de libert� en mati�re d�alimentation en m�dicament parce que conventionn�es avec quelques priv�s, n�offrent point le moindre service pour leur client�le � longueur de journ�e contrainte souvent de subir l�amertume d�un �rien � fournir� si ce n�est la maigre ration d�un g�n�rique en provenance d�Inde, d�Afrique du Sud ou de Jordanie dont les vignettes affichent des prix g�n�ralement squelettiques. Plus grave encore, de nombreux malades chroniques ont souvent d�nonc� les heures d�attente que leur imposent les vendeurs apr�s le d�p�t des ordonnances, soi-disant pour avoir le temps n�cessaire pour s�parer les �paquets� de livraison ! Etrange motif pour des op�rations cens�es prendre quelques minutes au lieu de quelques heures. Face � cette situation dramatique � laquelle s�ajouterait l�incompr�hension du contr�le de toute ordonnance dont le montant d�passe 1 500 DA, on se demande parfois si les assurances ne sont pas plut�t synonymes de souffrances.