Une rencontre litt�raire a �t� anim�e, mardi dernier, � la librairie Chihab autour d�une nouvelle parution aux �ditions du m�me n o m , Journalistes alg�riens 1988-1998, chronique des ann�es d�espoir et de terreur, du journaliste et �crivain Lazhari Labter. En guise d�introduction � cette petite rencontre marqu�e par une forte pr�sence des journalistes, Lazhari Labter a choisi de lire une d�claration o� il d�die son ouvrage �� l�ensemble des journalistes et travailleurs des m�dias (cit�s dans le livres) assassin�s par les terroristes islamistes, sans distinction��, car, ajoute-t-il, �dans la mort, il n�existe pas de premier et de second coll�ge�. Pour Lazhari Labter, la libert� de la presse et d�expression est bel et bien la plus grande conqu�te d�Octobre 1988, mais elle �n�est jamais d�finitivement acquise� et �la hideuse autocensure qui a gagn� les r�dactions des diff�rents journaux nationaux apr�s la suspension du journal Le Matin en est la preuve�. Il rendra hommage par la suite au �journaliste flamboyant� Mohamed Benchicou en paraphrasant Mouny Berrah qui disait sur Youcef Sebti : �Histoire de lui rappeler que, du fond des temps, on se souvient du nom des po�tes, jamais de celui de leurs assassins.� Plus loin, Lazhari Labter conclut cette d�claration manifeste en rappelant que �tant que la d�mocratie et les libert�s individuelles et collectives n�auront pas triomph� nous restons tous des Benmechiche et des Benchicou en sursis�. Un petit d�bat, un peu dispers�, a suivi cette introduction, mais a quand m�me donn� l�occasion � Labter de rebondir sur l�oubli et l�autocensure que pratiquent les journaux. Il a d�clar� � ce sujet que son ouvrage risquait de donner mauvaise conscience � certains de ses confr�res car, si plus de 70 journalistes sont tomb�s sous la lame et les balles des terroristes on n�en comm�more dans les colonnes des journaux qu�une infime partie. Appelant les jeunes journalistes � se battre pour faire valoir leurs droits et id�es, il dira que �si les grands (grands titres de la presse) d��oivent, il faudrait alors faire un contre� aux jeunes journalistes de se battre�.