En ce samedi, notre instinct nous a mené vers le stand de Lazhari Labter, édition qui fête son cinquième anniversaire. Le maître des lieux est sur place pour nous accueillir avec son sourire d'homme modeste. Lazhari Labter est pourtant parmi les rares éditeurs qui connaissent bien leur métier. Avant de décider de créer sa propre maison d'édition, il est passé par les meilleurs parcours. Il est journaliste, écrivain, poète et a été directeur d'édition de prestigieuses marques, dont l'ANEP et Alpha. Connaissant tous les rouages du métier d'éditeur, Lazhari Labter a su mettre en marche sa marque en prenant le temps qu'il faut. Continuant sur sa voie pour offrir au lecteur des livres faciles à lire, Lazhari a décidé de se consacrer surtout à la bande dessinée et au livre de jeunesse dont il est devenu est des meilleurs spécialistes. Pour la collection Passe-Poche, l'éditeur annonce déjà six titres dont deux nouveaux. Le premier livre est un carnet de voyage intitulé En Algérie, sur les pas de Jean Boudou et signé Francis Pornon. Le deuxième livre est écrit par Mohamed Touati et nous offre deux histoires : Le dernier saut de Leucade et Pour l'amour de Hicham. L'ouvrage de bande dessinée Malamine de Edimo Mbumbo qui raconte l'itinéraire d'un Africain à Paris est également exposé au stand de Lazhari Labter. Toujours dans le domaine du dessin, il faut citer la sortie d'un joli livret intitulé Kalimagier qui est l'assemblage des mots Kalima (mot en arabe) et Image. Chaque page de ce livret tout en couleur co- édité avec les éditions française Ricochet nous fait découvrir un mot tiré de l'arabe et entré dans la langue française ou un mot français introduit dans la langue arabe. La réalisation de cet ouvrage est de Labter et Nadia Roma, alors que les dessins sont signés par Marie Mahler. Il faut noter que Lazhari Labter qui continue de gérer la collection Passe-Poche (un petit format et des textes faciles à lire) lancera prochainement une collection consacrée à la poésie. Il est à signaler que les jeunes poètes ne trouvent pas d'éditeurs qui acceptent leurs œuvres. Avec Lazhari Labter, ce sera sûrement la relance de ce créneau dont on dit qu'il n'est pas porteur sur le plan financier. De ce côté, un appel est lancé au ministère de la Culture d'encourager les éditeurs qui se lancent dans la poésie et les livres d'histoire de l'Algérie. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l'écriture de nouvelles, car le recueil La cuillère et quelques petits riens de Lazhari Labter ont été sélectionnés pour le prix Mohamed Dib.