La chambre d�agriculture de Tizi-Ouzou a r�uni en collaboration avec l�inspection v�t�rinaire les �leveurs de poulets de la wilaya aux fins de sensibiliser vis-�-vis de la grippe aviaire. Plus de 100 d�entre eux ont pris part � cette r�union qui s�est achev�e en queue de poisson, le conf�rencier, qui n��tait autre que l�inspecteur v�t�rinaire, et les �leveurs pr�sents se sont livr�s � un dialogue de sourds. D�embl�e, l�inspecteur v�t�rinaire informe l�assistance sur le dispositif de veille et de surveillance des barrages, des retenues collinaires o� une cellule �quip�e de moyens est � l��coute de tous ce qui se passe et notamment de la mortalit� suspecte qui est imm�diatement relev�e et examin�e afin d�en conna�tre l�origine et de prendre, le cas �ch�ant, les dispositions n�cessaires. En parall�le au dispositif de l�Etat, les �leveurs, les premiers expos�s sur le plan financier et physiques, sont appel�s par le conf�rencier � prendre leurs dispositions en vue de pr�venir l�apparition de la grippe aviaire. Il est urgent que les �leveurs s�organisent sur le plan professionnel et de se conformer aux normes sanitaires, d�clare le conf�rencier qui expliquera les types de virus faiblement pathog�nes et hautement pathog�nes, leur mutation possible et leurs cons�quences respectives sur le cheptel et sur l�homme. Il a, � cet �gard, �voqu� les d�g�ts caus�s par le virus de souche A, dont le canard est le r�servoir naturel, a �t� identifi� pour la premi�re fois en Italie. Il est, dit-il, tr�s contagieux et mortel avec un taux avoisinant 100 %. Le H5 N2 a entra�n� la mort de 17 millions d�oiseaux aux Etats-Unis et il a s�vi durant trois ans au Mexique. A Hong-Kong, il a fallu abattre 1 million et demi de volailles pour �viter la pand�mie... Au bout d�une �vocation terrifiante illustr�e par 40 ou 50 millions de morts au d�but du si�cle dernier, le conf�rencier qui signale 3 ou 4 pand�mies par si�cle revient sur la n�cessit� et l�urgence d�une organisation professionnelle et sanitaire de la fili�re aviaire affirmant que toutes les structures du secteur doivent �tre agr��es et contr�l�es. Les �ufs doivent �tre commercialis�s vers des couvoirs agr��s, les poussins vers des �leveurs agr��s et le poulet vers des abattoirs agr��s afin d�obtenir un certificat sanitaire, les poulaillers doivent �tre d�sinfect�s � la fin de chaque batterie, ajoutera-t-il, mettant en garde les �leveurs qu�en cas de contamination leur cheptel sera abattu sans d�dommagement de la part de l�Etat, car il s�agira alors d�un probl�me de sant� publique. Il reconna�tra dans les d�bats que le nombre d'�leveurs agr��s a chut� de 40 % il y a quelques ann�es � 10 % actuellement pr�cisant que les 30 % perdus peuvent �tre agr��s de nouveau en l�espace d�une semaine. Le nombre d��leveurs restera une inconnue tout au long de la conf�rence et des d�bats laissant les pourcentages ci-dessus dans le vague. En contradiction avec les mesures en cours, notamment les saisies par les services de s�curit� du poulet � la tra�abilit� inconnue et avec la non-conformit� des installations non agr��es, il d�clare qu�il n�est pas question d�arr�ter les �leveurs non agr��s rappelant seulement sans doute � titre incitatif que l�Etat accorde 20 millions pour l�am�lioration des installations d�ficientes. Les choses ne sont pas aussi simples du point de vue des pr�sents, surtout des non-agr��s, majoritaires dans l�amphi qui, � la lumi�re des mesures �nonc�es par le conf�rencier, se voit condamner � cesser leur activit� et se demandent o� �tait l�administration depuis 15 ou 20 ans qu�existe la fili�re aviaire dans la wilaya. Pourquoi s�en prendre d�abord aux importateurs d��ufs, aux producteurs d�aliments, pourquoi tant de paperasse et de lenteurs pour d�livrer les agr�ments, quel doit �tre le sort du poulet actuellement en �levage chez les non-agr��s, quelles sont les mesures urgentes � prendre..., telles sont les questions pos�es par les �leveurs pour lesquels est impossible d�isoler les risques de grippe aviaire de toutes les questions auxquelles se heurte la fili�re. Le reste des d�bats aura �t� un v�ritable chahut, une pol�mique entre les intervenants et le conf�rencier. Celui-ci insistera � propos de la proc�dure sur les prescriptions de l�article 31 du d�cret 98/339 qui pr�cise les modalit�s d�attribution des autorisations, soit par le maire pour les �leveurs de 2 000 et moins, par le wali pour ceux qui se situent entre 2 000 et 20 000 par le ministre pour les autres... Des autorisations provisoires peuvent �tre d�livr�es sur demande pour une dur�e de 6 mois en attendant l�agr�ment officiel, pr�cise le conf�rencier.