La semaine consacr�e � la cha�ne biculturelle francoallemande Arte, organis�e � Alger, a d�but� lundi dernier. A cette occasion, J�r�me Cl�ment et Gottfried Langenstein, respectivement pr�sident et vice-pr�sident de la cha�ne Arte, ont anim� lundi dernier une conf�rence de presse, au si�ge de la t�l�vision alg�rienne en pr�sence de son directeur Hamraoui Habib Chawki. �Les Alg�riens sont nombreux � regarder Arte�, d�clare tout de go, M. Cl�ment avec chiffres � l'appui. Une �tude r�alis�e par un institut d'Oxford en 2003, nous apprend qu'il y a 8,5% d�Alg�riens de plus de 15 ans qui suivent quotidiennement les programmes d'Arte et 77% d�clarent la conna�tre. Concernant la collaboration sur des longs m�trages, M. Cl�ment annonce qu'Arte est coproductrice de deux nouveaux films, � savoir Barakat de Djamila Sahraoui et un autre projet de film r�alis�, entre autres, par Costa Gavras. Du c�t� des programmes Arte diffusera l'an prochain un grande th�matique sur le Sahara, r�gion et histoire. Un peu plus tard en fin d'apr�s midi, MM. Cl�ment et Langenstein �taient sur la sc�ne de la salle Ibn- Zeydoun, en face du journaliste Karim Hamiti, pour l'ouverture officielle de cette semaine culturelle avec la projection du film, L� enfant, Palme d'or au festival de Cannes. Hamiti d�butera cette rencontre en posant quelques questions aux responsables de la cha�ne, la premi�re �tait de savoir si la cr�ation de la cha�ne Arte �tait, � ses d�buts, exclusivement un acte de rapprochement culturel ou un acte politique. M. Cl�ment, cat�gorique, dira qu'elle �tait principalement politique, d�cid�e par Fran�ois Mitterrand et Helmut kohl, cela a pris deux ans avant que cette d�cision ne se concr�tise, car la d�marche, pr�cise M. Cl�ment, n�cessitait de r�gler un certain nombre de trait�s constitutionnels... Le fait qu'elle soit hertzienne et non c�bl� est d� � un pur hasard, rajoute-il, au moment o� le PAF fran�ais allait se voir amputer de la cinqui�me, qui a fait faillite, il fallait absolument lui trouver rapidement une rempla�ante. Concernant la ligne �ditoriale de la cha�ne, ax�e sur la culture et l'Europe, M. Cl�ment dira que la d�finition de la culture pour les gens d'Arte est tout simplement un regard ouvert sur le monde, l'inverse d'une d�marche ethnocentrique. Pour l'Allemagne et la France le souci �tait de r�concilier dans la m�moire mais surtout, plus important encore, dans l'imaginaire. Parlant de l'ouverture sur le Maghreb et en particulier sur l'Alg�rie, les deux responsables confieront que c'est l� la principale raison de leur voyage, trouver des partenaires dans le domaine audiovisuel et �laborer des projets en commun. Yacine Hir�che
Interview express JEROME CLEMENT, PRESIDENT DE LA CHAINE ARTE AU "SOIR D'ALGERIE"
Quelle est la place accord�e par la cha�ne Arte � l�Alg�rie ? Vous savez, je crois que c�est un secret pour personne que l�Alg�rie tient une place � part dans le c�ur des Fran�ais et donc, nous sommes toujours tr�s attentifs et tr�s honor�s quand nous avons la possibilit� de venir montrer notre travail ici. L�Alg�rie est pour nous un pays dans lequel nous sommes toujours tr�s heureux de pouvoir venir coop�rer et travailler Est-ce que le programme de cette semaine tourne autour d�une th�matique bien pr�cise, alg�rienne par exemple ? Je crois le but est d�essayer d��tre assez �clectique, montrer un �ventail de productions, c�est d�ailleurs pas nous qui avons fait le choix, c�est l�ambassade de France et l�Institut Goethe. En parall�le des projections cin�matographiques, que compte faire l��quipe d�Arte en Alg�rie ? Un programme de formation sur l�habillage de cha�ne avec des ateliers sur la formation au son et au graphisme sera lanc�, d�s aujourd�hui, pour les techniciens de la cha�ne de t�l�vision alg�rienne. Nous essayerons d�apporter notre exp�rience dans le domaine. Il sera suivi d�un programme de formation de producteurs ind�pendants (s�minaire autour de la production documentaire).