Le mouvement associatif constitu� de 57 000 associations locales et de 1500 sur le plan national, dispose-t-il de tous les atouts pour accomplir les missions pour lesquelles il a �t� d�sign� ? Salim In�s - Z�ralda (Le Soir) - Difficile d�y r�pondre. La probl�matique contient plusieurs inconnues, du fait de la perception que se font les uns et les autres de la question. Des r�alit�s, certes, am�res subsistent, mais des perspectives il y en a assur�ment. C�est sur cette trajectoire que le minist�re de la Jeunesse et des Sports a inscrit la rencontre qu�il a organis�e, hier, � Z�ralda (ANALJ). Une �tape qui vient couronner les trois rendez-vous r�gionaux sur le m�me th�me tenus la semaine pass�e. Dans son allocution prononc�e lors de l�ouverture de la rencontre, M. Yahia Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, a tenu � souligner � ce propos que �c�est un choix qui traduit la n�cessit� pour chacun de nous de reconna�tre le r�le qu�il joue dans la promotion de notre jeunesse fragilis�e et dans celles des processus organisationnels qui nous lient les uns aux autres�. �Plus que jamais, notre partenariat exige de nous un sentiment de responsabilit�, pr�cisera- t-il encore. Son diagnostic �tabli depuis sa nomination � la t�te du secteur est ainsi formul� : �La r�alit� est l�, elle est am�re, ayons le courage de l�affronter.� Et d�ajouter : �Nous poss�dons, certes, les comp�tences n�cessaires, les pouvoirs publics ont mis� fort et lourd sur le mouvement associatif, des sommes colossales ont �t� d�bours�es au profit de l�action associative, mais pour quels r�sultats ?� L�interrogation est bien � propos. N�anmoins, les associations justifient leur inefficacit� par l�insuffisance de moyens d�ordre financiers, surtout. La d�finition de crit�res d�attribution du statut d�utilit� publique aux associations est � m�me de combler des vides rest�s jusquel� occult�s. La revendication �nonc�e par le mouvement associatif se veut �mancipatrice. Autrement dit, c�est une affirmation dudit mouvement dans la politique du secteur qui est r�clam�e. A cette r�crimination, Guidoum a r�torqu� : �De par les missions qui lui sont assign�es et l�action qu�il d�veloppe en direction d�une importante frange de la population, le secteur de la jeunesse et des sports a toujours consid�r� le mouvement associatif comme �tant le partenaire privil�gi� dans la mise en �uvre de sa politique, partant du fait qu�il constitue le m�canisme par excellence � m�me de permettre la participation des jeunes � tout ce qui touche � leur quotidien.� Opposant � ses interlocuteurs des dysfonctionnements, le ministre de la Jeunesse et des Sports citera entre autres �la facilit� de la cr�ation d�associations, due aux conditions tr�s souples contenues dans les dispositions de la loi 90-31 d�une part, et la non-distinction entre les associations � caract�re national et celles locales d�autre part, en plus de la gestion directe par l�administration de certaines activit�s qui sont en principe du domaine d�action du mouvement associatif, r�duisant ainsi son champ d�intervention�. Appuyant ses propos, Guidoum, avancera que �plus de 60 milliards de centimes, auxquels s�ajoute l�apport des diff�rents fonds sont octroy�s aux associations et dont 80% de ces montants sont consomm�s pour le seul fonctionnement�. En effet, l��quation tel que soulev�e parait insoluble. �Une refondation � des relations pouvoirs publics- mouvement associatif aux fins d�une �meilleure mobilisation, d�une grande efficience de son organisation et de son fonctionnement�. Ladite refondation se traduit par �une transparence en mati�re de financement, une gestion coh�rente du projet associatif, une coordination intersectorielle, en vue d�une meilleure gestion des deniers publics, une participation et une contribution financi�re des associations, une comp�tition en mati�re de prestation des associations, une orientation des actions vers des projets d�int�r�t g�n�ral ayant un impact sur la soci�t� et une diversification des sources de financement des projets associatifs �. Vraisemblablement, c�est une autre orientation que proposent les pouvoirs publics, via Guidoum, au tissu associatif. Il s�agit de son �panouissement et surtout de son implication dans la prise en charge des pr�occupations de toutes les composantes de la soci�t� et plus particuli�rement � la jeunesse. En quelque sorte, c�est une forme de d�centralisation des pouvoirs qui est pr�conis�e. Les pr�sences remarqu�es des ministres de l�Education nationale, du Tourisme et du pr�sident de la commission nationale de la jeunesse, des sports et de l��ducation au sein de l�APN, sont une expression quant � la nouvelle d�marche du gouvernement. L�opportunit� a �t� offerte �galement au ministre de la Jeunesse et des Sports de s�adresser � ses repr�sentants locaux (DJS) pour les sensibiliser davantage en les incitant � mieux s�occuper de la jeunesse. Sur ce chapitre, il dira : �Je ne suis pas un juge, mais un �tre humain faible qui a des sentiments. Toutefois, je suis fort de par ma citoyennet�.� Guidoum s�est m�me permis une r�flexion de haute port�e, sans pour autant l�expliquer, �ceux qui �chouent doivent partir en s�adressant aux Alg�riens et non pas en s�adressant aux instances internationales pour faire pression�. L�allusion est exprim�e apparemment en guise de premi�re r�action, suite aux informations rapport�es par les m�dias � propos de �l�inscription du dossier FAF par la FIFA�. En tout cas, Guidoum ne paraissait pas perturb�. Au contraire, il �tait d�termin� � poursuivre �l�assainissement� dans le secteur dont il est charg� par le pr�sident de la R�publique, rappelons-le. Un programme ambitieux qui commence � donner ses fruits, puis qu�il a r�veill� les d�mons jusque-l� endormis. Si, cependant, il n�est pas frein� dans� son �lan. Alors ?