Pour faire face � la grande criminalit� qui prend des proportions alarmantes dans les grandes villes, la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN) a mis sur pied, depuis septembre dernier, une nouvelle structure de lutte contre ce ph�nom�ne. Il s�agit de la Brigade de recherche et d�investigation (BRI), �qui n�a vu le jour pour le moment qu�au niveau de la wilaya d�Alger, en attendant sa g�n�ralisation aux autres structures des S�ret�s de wilaya�. Cette information a �t� rendue publique hier en marge de la conf�rence de presse anim�e par des officiers de la S�ret� nationale au niveau de la cellule de communication de la S�ret� de wilaya d�Alger. La Brigade de recherche et d�investigation, rattach�e organiquement � la Direction de la police judiciaire de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale mais intervenant sous la direction de la S�ret� de wilaya d�Alger, vient ainsi renforcer l�autre structure de lutte contre la petite d�linquance, en l�occurrence les GMAC (les groupes mobiles anticriminalit�), une structure �quivalente de la Brigade anticriminelle fran�aise (BAC). Pour rappel, c�est en mai 2002 que la S�ret� nationale a lanc� cette nouvelle structure de la police judiciaire. Ces groupes d�intervention ont �t� cr��s pour appuyer les services de s�curit� au niveau de la capitale, notamment les structures de la police judiciaire � travers les Brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) qui ont �t� cr��es pour lutter contre le terrorisme dans les centres urbains. Cela �tant, l�entr�e en vigueur des activit�s de la Brigade de recherche et d�investigation a �t� ponctu�e �par la mise hors �tat de nuire d�un groupe de personnes auteurs d�un homicide sur un p�re de quatre enfants. Ce p�re de famille, originaire de Bouira, a �t� victime de vol suivi d�agression qui lui a co�t� la vie. Les auteurs du crime au nombre de trois, arr�t�s quelques jours apr�s, ont reconnu leur forfait Cet acte abominable a �t� commis dans le �but de s�emparer de l�argent en possession de la victime� qui, selon un responsable de la BRI, se trouvait dans la localit� de R�gha�a pour acheter un lot de terrain � b�tir. La rencontre de ce mardi avec les repr�sentants de m�dias a permis aux journalistes de mesurer �l�importance du travail accompli par les �l�ments de la S�ret� nationale dans la lutte contre la criminalit� sous toutes ses formes�. Ainsi, on apprend que la section de la police judiciaire relevant de la S�ret� de da�ra de Dar-El-Be�da a r�ussi � �lucider plusieurs affaires dont �un crime commis � l�int�rieur du si�ge de l�op�rateur priv� Djezzy pour cause de conflit entre trois employ�s, le d�mant�lement d�un r�seau sp�cialis� dans le vol de v�hicules et la falsification de documents administratifs, la saisie une quantit� importante de drogue (r�sine de cannabis) �valu�e � plus d�un kilogramme, et le vol de portables�. Dans le m�me sillage, la police judiciaire de la S�ret� de da�ra de Rouiba a r�ussi � mettre hors �tat de nuire un groupe compos� de trois personnes sp�cialis�es dans le vol d�accessoires de v�hicules de haut de gamme, selon l�officier de police, Chema�, qui dira que les personnes arr�t�es apr�s �enqu�tes et investigations� ont adopt� un mode op�ratoire particulier. Ils r�ussirent � commettre leurs actes lors des intemp�ries. Pour preuve, les huit vols perp�tr�s ont eu lieu tard dans la nuit lors du passage d�un grand orage sur la r�gion. La m�me brigade a proc�d� �galement � l�arrestation d�un couple sp�cialis� dans les vols d�appartements par effraction et appr�hend� un groupe de personnes � l�origine d�un cambriolage d�un cybercaf�. Il est � noter que depuis la chute sensible des actes terroristes en Alg�rie, la petite criminalit� a connu une croissance exponentielle, notamment dans les grandes villes o� le nombre des agressions et des vols est tr�s important. Face � cette situation, les parlementaires des deux Chambres ont vot� un projet d�ordonnance pr�sent� en novembre dernier par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Bela�z. Le projet vise � renforcer les capacit�s de pr�vention et de lutte contre la contrebande qui constitue, selon le ministre, de par son ampleur, son �tendue et ses interconnexions avec d�autres formes de criminalit� organis�e, �une menace pour la s�curit� et la stabilit� du pays�. Le dispositif pr�voit des mesures pr�ventives, organisationnelles et r�pressives. Au titre des mesures pr�ventives, il est pr�vu de s�curiser la bande frontali�re de l�Alg�rie, en particulier les zones �loign�es des sites de contr�le, et d�impliquer la soci�t� civile dans les activit�s de lutte contre la contrebande. Pour assurer la coordination intersectorielle, il est pr�vu la cr�ation d�un organe charg�, notamment, d�exploiter et d�analyser toutes les informations relatives � ce ph�nom�ne et d��laborer un plan national de pr�vention et de lutte contre la contrebande en Alg�rie. Ce dispositif sera renforc�, en cas de besoin, par la cr�ation de comit�s locaux qui assureront, sous l�autorit� des walis, la coordination des activit�s des services de l�Etat charg�s de la lutte contre la contrebande. Le texte qualifie les faits de contrebande de crime organis� et leur conf�re une dimension p�nale. Abder Bettache