Viols, meurtres odieux, vols de véhicule et attentats terroristes sont régulièrement signalés. Le phénomène de la criminalité ne cesse de prendre de l'ampleur. Il a pris des proportions plus qu'inquiétantes en Algérie. Viols, meurtres odieux, vols de véhicule et attentats terroristes sont régulièrement signalés. L'escalade de la criminalité touche, plus ou moins, toutes les métropoles. Le niveau de la criminalité a atteint des pics jamais connus auparavant, notamment à Oran, Annaba, Constantine et Alger ainsi qu'au niveau de toutes nos frontières. Les services de la Police judiciaire ont enregistré plus de 33.000 affaires liées aux diverses formes de criminalité dans lesquelles étaient impliquées 20.946 personnes durant le premier trimestre de l'année en cours, a relevé la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) dans un bilan établi jeudi. Les atteintes aux personnes prédominent avec 17.256 affaires enregistrées, mettant en cause 11.724 individus, suivent les atteintes aux biens avec 13.902 affaires impliquant 4883 personnes. Ainsi, les cas de vols, de port d'armes blanches, de coups et blessures avec armes, violation de domicile, kidnappings, trafic de drogue, immigration et contrebande et crimes économiques sont désormais légion. Les mêmes services ont enregistré également, pour la même période, plus de 1000 affaires liées aux infractions économiques et financières dans lesquelles 1987 individus étaient impliqués. Quant au trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, 511 affaires ont été enregistrées, mettant en cause 713 personnes, outre la saisie de 241 kg de résine de cannabis et plus de 34.000 comprimés de substances psychotropes, a précisé la même source. Les services de la Sûreté nationale ont enregistré, durant le premier trimestre de l'année en cours, 4241 accidents de la circulation routière survenus à travers le territoire national. Selon un bilan établi jeudi par la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), ces accidents ont engendré la mort de 149 personnes et la blessure de 4786 autres. Le facteur humain reste toujours la cause principale de cette hécatombe sur les routes avec 93,89% des accidents, précise la même source. Au cours de la même période, les services de la police ont effectué 95.392 opérations de contrôle qui ont permis la mise en fourrière de 1955 véhicules et le retrait de 10.915 permis de conduire. Selon quelques observateurs, «la capitale vit depuis des années une situation catastrophique et les différents crimes commis sont devenus un vrai danger pour la sécurité des citoyens». Ces dernières années, on assiste à une recrudescence énorme de la délinquance, de la criminalité et de l'insécurité en Algérie. Ce qui est vraiment remarquable est que des éléments des forces de sécurité, censés protéger les citoyens, sont eux-mêmes défiés, menacés et agressés par des bandes de délinquants. Le phénomène de vol de véhicules n'est pas en reste. Il est à rappeler qu'au cours du premier semestre de 2010, il y a eu 1111 véhicules volés sur le territoire national. Cela a lieu alors que les effectifs des services de sécurité ont doublé et leurs salaires ont connu une augmentation conséquente. Par ailleurs, la baisse de la criminalité en Algérie a atteint 9% en 2010 contre un recul de 5% en 2009 selon le directeur central de la Police judiciaire. Pour faire face à la grande criminalité, qui avait pris des proportions alarmantes dans les grandes villes algériennes, la Direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a mis sur pied, depuis septembre 2006, une nouvelle structure de lutte contre ce phénomène en Algérie. Il s'agit de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI), qui n'est opérationnelle pour le moment qu'au niveau de la wilaya d'Alger.